Pré-Grille Juniors : FIA F2, FIA F3, FRECA.
Vous avez eu le temps de vous remettre de vos émotions du weekend dernier ? Que ce soit avec la Formule 1, ou avec les Juniors, l'étape de Silverstone restera comme l'une des plus belles de cette saison. Mais pas le temps d'être nostalgique, car on repart déjà, direction l'Autriche pour la Formule 2 et la Formule 3, et la Hongrie pour la FRECA ! Pas de doute, on devrait avoir du spectacle ce weekend...
FIA Formule 2.
Deuxième étape de ce mois de Juillet fou pour la Formule 2 ! En Grande-Bretagne, on a vu des choses qui nous ont énormément plu, et d'autres qui nous ont laissés perplexes. Ce second meeting consécutif pourra donc nous apporter quelques réponses concernant les dynamiques observées au pays de sa majesté Elisabeth II.
Et en premier lieu, la lutte pour le titre entre Felipe Drugovich et Théo Pourchaire. C'est quasiment un match nul que l'on a eu le weekend dernier, avec deux pilotes très proches, qui se neutralisent donc l'un et l'autre au classement : Pourchaire ne revient pas, Drugovich ne s'envole pas. Malgré tout, on peut donner un petit point bonus à Théo Pourchaire, un poil plus étincelant que son adversaire brésilien qui est quant à lui toujours très discret, mais pas moins efficace. Et c'est ce dernier qui, ce weekend, pourrait avoir un avantage, puisqu'il a déjà roulé ici en F2, en 2020, et qu'il a déjà gagné ! Une lutte qui s'annonce intéressante, encore une fois.
Quel rookie faut-il attendre en Autriche ? Logan Sargeant, brillant 3e du classement général ? Jack Doohan, vainqueur d'une course ? Ayumu Iwasa, toujours aussi intéressant à regarder rouler ? Ce sont en tout cas les trois noms que l'on peut retenir et attendre aux avant-postes ce weekend.
Mais attention à ne pas négliger d'autres pilotes qui, malgré leur inconstance, restent des pilotes capables de jouer de gros points, un podium, voire une victoire. Je pense au combo habituel : Daruvala qui aura à cœur de reprendre sa position sur le podium au général, son coéquipier Dennis Hauger avec qui c'est pour le moment tout ou rien, Liam Lawson éternel prétendant et paradoxalement éternelle déception, Marcus Armstrong qui semble sur une meilleure dynamique depuis quelques courses, Enzo Fittipaldi lui aussi très en forme, Frédérik Vesti surprenant et captivant à Silverstone, Jüri Vips tout juste conservé dans la Red Bull Junior Team malgré son éviction des rôles de pilotes d'essai et de réserve qu'il avait, etc.
La liste est longue, et ce qui est certain, c'est qu'à défaut d'avoir de superbes luttes entre une dizaine de pilotes, on a une dizaine de prétendants aux places d'honneur. De quoi dynamiser nos weekends...
En parlant de dynamisme, ce weekend voit le retour d'Amaury Cordeel après sa suspension pour le meeting de Silverstone. David Beckmann rend donc son baquet au Flamant, qui, on l'espère, a profité de ce weekend de repos pour se recentrer sur ses performances... Ralph Boschung sera lui aussi absent, toujours à cause de son dos, et laissera sa place à... Roberto Mehri...
Programme FIA F2.
VENDREDI
Essais libres – 11h00
Qualifications – 16h00 – CANAL+ Sport
SAMEDI
Course 1 – 17h55 – CANAL+ Sport
DIMANCHE
Course 2 – 10h00 – CANAL+ Sport
FIA Formule 3.
Pour la première fois de l’année, nous avons donc un back-to-back ! Après Silverstone, direction l’Autriche, sur les terres de Red Bull. C'est la 5e manche de la saison (qui en comporte neuf), ce qui veut dire que nous aurons (déjà) passé le cap de la mi-saison à la fin du weekend ! La suite de la saison va aller très vite, pour se terminer dans deux mois. Le moindre faux pas sera fatal...
L’an dernier, Prema et le futur champion Dennis Hauger avaient vécu un weekend magique avec trois podiums en trois courses, dont une victoire. Mais c’est bien Frederik Vesti, pour ART GP, qui avait remporté la course principale. L’année passée, Théo Pourchaire devenait le plus jeune vainqueur de Formule 3, déjà pour ART GP. Bref, ces équipes devraient jouer aux avant-postes encore cette année.
Mais revenons au présent : un groupe de cinq domine le championnat, mais weekend après weekend, ce groupe devient de plus en plus dispersé. À Silverstone, Leclerc et Hadjar avaient été les principaux gagnants, quand Martins, Stanek et Crawford étaient plus en difficulté. L’an dernier, aucun de ces pilotes n’était monté sur le podium en Formule 3. Avec plus d’expérience, avec un nouveau statut de favori où ils sont attendus à chaque manche, les choses devraient changer.
Au Red Bull Ring, les pilotes les plus attendus seront forcément... les pilotes Red Bull (logique). Isack Hadjar est sur une lancée folle et semble presque inarrêtable et bénéficie d’une hype autour de lui assez rare, et... semble bien la gérer ! Pour Jak Crawford, c’est plus compliqué. Sa saison est bonne, mais bien moins impressionnante que celle d’Hadjar. Son estime chez Red Bull commence à s’étioler quelque peu. Le revenant Jonny Edgar a fait un excellent retour à Silverstone avec ses premiers points de la saison. Son rythme était intéressant, même s’il avait plus de mal en fin de course. À confirmer !
Parmi les autres pilotes à surveiller, que feront les Britanniques Ollie Bearman et Zak O’Sullivan (6e et 7e au championnat). Assez loin du quintet de tête, s’ils enchaînent des weekends similaires à ceux réalisés sur leurs terres à Silverstone, il leur est permis de rêver.
Enfin, espérons un retour de Grégoire Saucy, porté disparu depuis plusieurs courses. Malgré un début de saison très prometteur, le Suisse n’a plus le rythme pour entrer ne serait-ce que dans les points. Il faut vite réagir. Une 16e place est indigne de son talent...
Programme FIA F3.
VENDREDI
Essais libres – 09h55
Qualifications – 15h00
SAMEDI
Course 1 – 10h35 – CANAL+ Sport
DIMANCHE
Course 2 – 08h35 – CANAL+ Sport
FRECA.
C’est le début de la seconde moitié de saison en F3 Européenne Alpine ! Les cinq premières manches nous auront livré un beau spectacle, contrastant avec celui de 2021. Au niveau du championnat, contrairement à l’an dernier, plusieurs pilotes sont en lice pour le titre.
Déjà comme j’apprécie le faire lors des Pré-Grilles, voyons voir ce qui s’est passé au Hungaroring l’an dernier. Eh bien, rien. Rien du tout... Budapest est en fait le seul nouveau circuit en FRECA, le seul changement au calendrier par rapport à la saison précédente, puisqu'il remplace Valencia. Et à bien y regarder, très peu de pilotes ont roulé sur le Tourniquet Hongrois, vu que la F4 italienne ou allemande ne s’y aventure pas, au contraire de la FFSA F4 ! Hadrien David s’était imposé deux fois en 2019, quand Masson et Capietto s’étaient partagé les victoires en 2021. En 2020, du temps de Bernier et Meguetounif, la F4 française ne s’était pas aventurée en Hongrie.
Au championnat, l’homme fort reste le Suédois Dino Beganovic. Bien moins impérial au Castellet et à Zandvoort où son incroyable série de podiums s’est interrompue, son avance a diminué à 36 points, un matelas encore assez confortable. Mais il serait bon pour lui de réagir face au formidable retour de son coéquipier Paul Aron qui, après le désastre et sa non-qualification à Monaco, a signé trois victoires en quatre courses. Trois points derrière, on retrouve l’Italien Gabriele Minì (ART GP) qui a gagné en régularité sur les dernières courses.
Derrière ce trio, à 74 points (!) de Beganovic, c’est le meilleur Français, Hadrien David, qui est classé en quatrième place. Ah, si seulement il n’avait pas activé son push-to-pass trop tôt à Zandvoort, il serait au contact d’Aron et Minì... Globalement un ton en-dessous du tiercé de tête, le Français a toutefois relevé la tête après un début de saison laborieux. Sa vitesse est de retour, mais est-ce que son équipe R-ace l’est ? C’est moins évident.
Kas Haverkort, Michael Belov, Gabriel Bortoleto, Mari Boya vivent des saisons assez similaires : très réguliers, quasi constamment dans les points, quelques podiums, mais aucune victoire. Beganovic, Aron, Minì et David ont gagné la totalité des courses, ne laissant que des miettes aux autres.
Chez les Rookies, Montoya fils a effectué un fracassant retour dans les points à Zandvoort, frôlant même son premier podium. Lui et Leonardo Fornaroli prennent le large au classement, et complètent le top 10 au général. Le 6e meilleur Rookie, Macéo Capietto, a retrouvé le chemin des points après une sublime course à Zandvoort. Pas aidé par ses coéquipiers, 33e et 38e au championnat, il porte à lui seul sa frêle équipe Monolite depuis le début d’année.
À Zandvoort, Victor Bernier a marqué ses premiers points de la saison et essaiera d’enchaîner. Son coéquipier Esteban Masson se rapproche des points au fil des courses, mais il doit absolument éviter de se retrouver dans des crashs avec des pilotes qui deviennent fréquents. Pas toujours fautif, voire même assez rarement, le spectaculaire crash avec Delli Guanti lors de la course précédente a injustement accentué les critiques à son égard, alors qu’il s’agissait d’un incident de course. Beaucoup d’observateurs l’ont à l’œil désormais...
Enfin, un petit mot sur Owen Tangavelou qui a quitté G4 Racing, sans plus d’explications, malgré un début de saison convaincant. Le Français rebondit chez RPM, au côté d'Andrea Rosso, vainqueur des FIA Motorsport Games en 2019, 19e de FRECA l’an dernier, fait son grand retour alors qu’il avait été laissé sans volant, faute de sponsors. L’Italien remplace Keith Donegan qui se concentre sur son rôle de directeur d’équipe. Han Cenyu chez Monolite sera absent pour cause de COVID, tout comme Michael Belov, absent aussi.
Programme FRECA.
VENDREDI
Essais libres 1 – 9h07
Essais libres 2 – 14h10
SAMEDI
Qualifications 1 – 09h00 – Chaîne Youtube de la FRECA
Course 1 – 13h55 – Chaîne Youtube de la FRECA
DIMANCHE
Qualifications 2 – 09h55 – Chaîne Youtube de la FRECA
Course 2 – 16h40 – Chaîne Youtube de la FRECA
Ailleurs...
La Formule 1, la Formule 2, la Formule 3, et la FRECA ne vous suffisent pas ? Pas de souci ! La F4 espagnole attaque sa seconde moitié de saison ! Alors, pourquoi je vous parle de ça ? En dehors de l’éclosion d’un pur talent brut (en la personne de Nikola Tsolov, protégé d’Alpine), en dehors des performances d’Hugh Barter le leader de la FFSA F4, en dehors de la progression du Français Gaël Julien (9e au championnat), c’est les grands débuts de Saintéloc en monoplace !
L’équipe stéphanoise qui gagne tant en GT, en rallye et au Trophée Andros, lance officiellement son département monoplace avec Morgan Caron, ex-manager de Charles Leclerc, à sa tête. Le directeur technique ? Julien Simon-Chautemps, l’ancien ingénieur de piste de Kimi Räikkönen. Le casting fait rêver... En pilotes, le Français Théophile Naël (tout juste 15 ans) fera lui aussi ses grands débuts après un joli palmarès en karting. Son coéquipier sera le Suisse Ethan Ischer qui a déjà roulé en F4 italienne et allemande plus tôt dans l’année avec Jenzer.
À Spa-Francorchamps, théâtre de la plus prestigieuse victoire de Saintéloc de son histoire (14 Heures de Spa 2017), un nouveau chapitre de l’Histoire de cette équipe s’ouvre. Espérons que le succès sera au rendez-vous. Car la F4 espagnole n’est qu’une étape dans le plan de Saintéloc, avant de potentiellement monter en FRECA, Formule 3 et Formule 2...
Comments