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Le Bilan : FRECA 2022.


FORMULA.
FORMULA.

Au sortir de 2021, les craintes d’une nouvelle saison soporifique et de manque de spectacle étaient légitimes. Celles d’un cavalier seul à la Grégoire Saucy l’étaient moins, la grille de FRECA n’ayant jamais été aussi compétitive, avec de nombreux pilotes membres d’équipes de Formule 1, des redoublants voire des triplants très rapides, mais aussi d’excitants rookies venant de la F4. Finalement, le push-to-pass a eu un rôle providentiel, offrant de multiples dépassements et batailles en piste. Et de très nombreux pilotes ont brillé, même si Dino Beganovic (18 ans) a quand même émergé en tête.



Les champions.

Le Suédois fût incontestablement l’homme de la saison, mais il doit certainement remercier son équipe. En début d’année, Prema a pris un avantage, qui s’avérera décisif, en comprenant directement comment fonctionnaient les nouveaux pneumatiques introduits pour cette saison 2022. À la peine l’an dernier, l’équipe transalpine a remis les pendules à l’heure, portées par son duo de jeunes pilotes F1, Dino Beganovic pour Ferrari et Paul Aron pour Mercedes. Les deux pilotes se partagent ainsi sept des dix premières victoires de la saison.


Mais voilà, Beganovic n’a pas que construit son titre sur sa pointe de vitesse. C’est aussi grâce à sa régularité au plus haut niveau qu’il a bâti son avance. Quand Paul Aron vivait des trous d’air indignes du pilote talentueux qu’il est (non-qualification à Monaco, crash à Spielberg avec son coéquipier Montoya), « Dynamite Dino » marque des points à chaque meeting, ne manquant le podium que sur deux weekends (Hungaroring et Barcelona).


Celui que j’avançais comme mon favori en début d’année, Gabriele Minì (ART GP, 17 ans) échoué à la place de dauphin, arrachant cette position face à Aron à l’occasion d’une ultime victoire au Mugello, pourtant terre historique des succès de Prema. Extrêmement régulier, il paye son contact avec Beganovic en ouverture à Monza et son faux départ à Imola alors qu’il partait en pole. Au bout du compte, ça fait peut-être la différence comptable avec un Beganovic. Mais ça reste une saison très positive pour l’Italien qui a donné la leçon à ses coéquipiers inexistants. Cette année l’enverra en F3, probablement chez Hitech, quand Beganovic et Aron monteront au sein de Prema.


Seulement quatrième, le Français Hadrien David (18 ans) sera forcément déçu de ce résultat final, un an après avoir fini vice-champion. Mais au-delà du résultat final, la manière reste très belle. Au-delà de sa jolie victoire à Monaco qu’il attendait tant, il a été le pilote ayant marqué le plus de points sur la seconde moitié d’année. Il a définitivement payé le manque de compréhension des nouveaux pneus de son équipe en début d’année. À quelques détails près (une activation trop prématurée du push-to-pass à Zandvoort, un dépassement sous Safety Car à Spa), la 2e place était facilement atteignable pour lui. Maintenant, son avenir se joue entre la F3 (chez Carlin à priori), ou le LMP2 avec Alpine.



Les challengers.

Le Néerlandais Kas Haverkort (19 ans) aura vécu une saison en dents de scie, avec un certain niveau plancher toutefois. Leader son équipe VAR, il a accroché de jolies victoires, mais il lui en a manqué un peu pour se mêler à la lutte de devant. Il devrait être un énorme favori en 2023. Gabriel Bortoleto (18 ans) a réalisé une saison tout à fait honorable. Il a réussi à sortir de l’ombre de son coéquipier Hadrien David pour lui aussi avoir ses moments de lumière, avec deux victoires et deux poles en fin d’année.


Le Russe Mikhael Belov (21 ans) s’est retrouvé piégé chez MP Motorsport selon ses propres dires. Avec deux podiums et de multiples problèmes en interne avec MP, il a essayé de rejoindre son ancienne équipe G4 Racing. Pas au goût de son employeur qui l’a bloqué et l’a remplacé par Mari Boya en cours d’année. Mais même en loupant une moitié de saison entière, le Russe termine tout de même septième. Impressionnant.

Et il termine ainsi devant son remplaçant Mari Boya (18 ans), venu de chez ART GP avec un petit podium, qui avait subi la comparaison face à Minì en interne. Ce transfert sera un échec avec trois petits points marqués. Mais qu’importe, cela lui offre une place de choix chez MP en FIA F3.


Pierre-Louis Chovet (20 ans) aura commencé cette saison en tant que coach chez Prema, avant d’être sorti du placard par la très jeune équipe RPM. Mais le Français a rapidement montré qu’il n’avait rien perdu de son talent, avec deux podiums qui ont permis à RPM de se faire définitivement un nom en FRECA. Un retour aussi inattendu que réussi, même si l’Avignonnais s’oriente désormais vers le GT.



Les Rookies.

Chez les Rookies, ils étaient nombreux à vouloir succéder à Isack Hadjar. Si le titre semblait promis au pilote de Prema, Sebastian Montoya (17 ans) après ses tonitruants débuts en Asie, le Colombien est finalement rentré dans le rang, passant la seconde moitié de saison comme un fantôme, encore plus en comparaison avec ses coéquipiers. Heureusement, sa pige excellement réussie en FIA F3 le sauve. Son talent vu en Asie cet hiver ne s’est pas évaporé.

Et finalement, c’est Leonardo Fornaroli (18 ans) qui s’est imposé, grâce à une régularité hors-norme, aussi couplée à un manque de réussite criant : zéro podium, zéro victoire Rookie. Oui, mais il a été bon du début jusqu’à la fin, ce qui lui a permis de devancer d’un souffle le Suisse Joshua Dufek (18 ans), auteur d’un dernier tiers de saison exceptionnel avec trois podiums, lui permettant de regarder dans les yeux n’importe quel autre pilote. Mais ce ne fût pas assez.


Un peu plus au cœur du peloton, le Paraguayen Joshua Dürksen (19 ans) a montré un potentiel intéressant. Tim Tramnitz était l’un des favoris pour le titre Rookies, mais sa blessure au dos en fin d’année dernière aux essais, l’a probablement trop handicapé. Il vient de retirer ses vis, ce qui lui permettra d’être à 100% en 2023.


Sami Meguetounif (18 ans) aura vécu une année irrégulière, mais il a montré qu’en combinant tout parfaitement, il avait le potentiel pour briller au plus haut niveau. Son podium à Spa le montre, mais aussi ses sublimes remontées en course notamment à Spielberg où il a remonté 45 positions en deux courses.

Victor Bernier (18 ans) a vécu une saison qui fût si frustrante, jusqu’au déclic survenu en toute fin d’année. Déjà en lutte pour un top 5 à Zandvoort (mais P9 final à cause d’une erreur d’un rival), il a montré sa pointe de vitesse en Qualifications à Barcelone, puis surtout au Mugello où il a enfin pu concrétiser, avec un magnifique podium, tenant tête au champion Beganovic.


Owen Tangavelou (17 ans) est la plus inattendue surprise côté français. Meilleur pilote chez G4, son changement d’équipe chez RPM l’a totalement lancé, marquant de nombreux points et luttant pour le podium. Avec un peu plus de chance, un peu plus d’agressivité peut-être, un ou deux podiums auraient pu être possibles. Mais le talent est clairement là.


Macéo Capietto (16 ans) était le benjamin du peloton et s’est battu avec les armes à sa disposition. Dans l’une des plus faibles équipes, le pilote-étudiant ingénieur à l’ESTACA, a pu se reposer sur son bagage technique, pour tirer son équipe vers le haut, et lutter régulièrement pour les points. Impressionnant.



Les autres.

Certains sont passés un peu au travers de cette saison ou sont tout simplement indéchiffrables. Eduardo Barrichello (21 ans) a fait cinq courses consécutives dans les points en milieu de saison pour un podium. Et c’est tout. Pour sa seconde saison dans la catégorie, le fils aîné de Rubens a fait trop peu et son avenir en Europe s’écrit en pointillés. Le richissime Lorenzo Fluxá (18 ans), a été passablement dominé par David et Bortoleto chez R-ace. Sa troisième saison, chez Prema l’an prochain, sera probablement celle pour gratter des points de Super Licence, grâce à son expérience et son équipe.



Roman Bilinski (18 ans) a eu un podium avec Trident mais a été trop discret face à Tramnitz et Fornaroli. Dilano van’t Hoff (18 ans), tenant du titre de F4 Espagnole, a vécu une saison compliquée, compromise par sa blessure à la première manche de la saison. Un podium à Barcelone en fin d’année le sauve. Son compatriote Laurens Van Hoepen (17 ans) a été vu bien trop rarement, malgré le fait qu’il soit dans une ART. 2023 sera décisif pour lui, où il pourrait être le leader de la formation bourguignonne. Une année pour apprendre, une année pour gagner ?


Pilote Red Bull Junior couvé par Sergio Perez, Noel Leon (18 ans demain), ne devrait pas faire de vieux os dans la filière autrichienne, après sa saison catastrophique en FRECA (23e, deux entrées dans les points), où il n’a pas existé face à ses coéquipiers. Tenant du titre de FFSA F4, Esteban Masson (18 ans) a déçu, avec une première moitié de saison pas mauvaise, avec un rythme intéressant mais beaucoup trop d’accidents, zt une seconde moitié de saison chez ART, où il fût très loin du compte mais où il a retrouvé un peu de propreté.



Pietro Delli Guanti et Francesco Braschi ont marqué un petit point, Santiago Ramos n’en a pas inscrit, mais les trois ont montré un petit potentiel. Le Suisse aux origines françaises, Axel Gnos (19 ans) a manqué d’une progression par rapport à 2021, et s’oriente hors de la monoplace. Chez les filles, Hamda Al Qubaisi (Prema, 20 ans) et Léna Bühler (R-ace, 25 ans) n’ont pas existé malgré le fait d’être dans d’excellentes équipes.



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En deux ans, la FRECA est déjà devenue LA référence incontournable, le summum de la monoplace européenne. Avec une grille rivalisant presque avec celle de FIA F3, la FRECA a connu une superbe saison, bien meilleure que la précédente, sans nul doute. Maintenant est-ce que 2023 saura être aussi incroyable ? La grande majorité des meilleurs éléments de la grille s’en vont vers de nouveaux horizons, notamment vers la F3.


Mais le sport auto, et plus particulièrement les formules de promotion, c’est une question de renouvellement, toujours. De très nombreux pilotes venant de F4 italienne, espagnole, française, etc, vont venir affluer et se battre pour les plus hautes positions en FRECA. Un championnat qui accueillera, en plus, une nouvelle équipe française avec Saintéloc Racing. Eh oui, en FRECA aussi, l’avenir s’annonce radieux.


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