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T.L.

Pré-Grille : Formule 1 2022.


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La pause aura été courte entre la fin de saison 2021 et le début de la saison 2022. À peine le temps de se remettre de toutes les émotions par lesquelles ce sport nous aura fait passer, que l'on découvrait une nouvelle ère de la Formule 1. Une nouvelle ère qui se matérialise par de nouvelles monoplaces, drastiquement différentes de celles des années précédentes. Une nouvelle ère qui se traduit également par l'arrivée quelques changements sportifs, que ce soit du côté des pilotes et des équipes, ou du côté des arbitres, avec l'éviction de Michael Masi et l'arrivée de deux nouvelles têtes à la direction de course : Eduardo Freitas et Niels Wittich.



Avant toute chose, il faut bien comprendre qu'il est très difficile d'établir une véritable hiérarchie et des attentes réalistes après six jours de tests. Pourquoi ? Car ces Essais Hivernaux ne veulent pas dire grand-chose en ce qui concerne les performances. Alors certes il y a des grandes lignes qui se tracent, mais cela reste très flou. Les seuls vrais points à observer sont la fiabilité des monoplaces, et la façon dont le travail est fait, avec des voitures qui progressent dans leur prise en main, ou avec le marsouinage, cet effet de rebond, apparut à Barcelone à cause de l'effet de sol.


Ainsi, pour tenter de mieux appréhender cette saison, passons en revue les différents pilotes, leurs équipes et les attentes que l'on placera autour d’eux. Le tout, en utilisant quelques pincettes tout de même...



Alfa Romeo F1 Team Orlen.

C'est peut-être la plus grande énigme de cette avant-saison. Alfa Romeo sort d'une ère qui l'a vu doucement sombrer dans les tréfonds du classement. Une spirale négative que l'équipe souhaite bien évidemment quitter, avec l'aide d'un pilote expérimenté, accompagné d'un pilote au porte-monnaie expérimenté. Mais à l'issue des six jours d'essais, il paraît quasiment impossible de savoir où se situe cette voiture. Est-elle en fond de grille ? Dans le ventre mou du peloton ? Ou en phase pour jouer des points ? Réponse ce weekend donc...


Cette saison, peut-être plus que jamais (enfin, depuis quelque temps), le développement sera crucial. Et à ce niveau-là, l'arrivée de Valtteri Bottas pourra être salvatrice. Bien qu'on aime critiquer notre Bobo préféré, il reste un très bon pilote, partie prenante du succès de Mercedes ces dernières années. Son expérience et son retour technique pourront grandement aider Alfa Romeo à progresser, peu importe leur position initiale.


Dans le second baquet de la structure Sauber, on retrouve Guanyu Zhou, premier pilote chinois de l'Histoire de la Formule 1. Outre son apport financier énorme, et l'impact marketing qu'il aura pour Alfa Romeo, Zhou est un jeune pilote talentueux qui mérite sa chance dans l'élite. Il n'a certainement pas le talent de grimper dans la hiérarchie, mais ses performances chez les Juniors ont prouvé qu'il avait un bon coup de volant. Son point fort ? La gestion de course. Enfin, en F2. Reste à voir s'il applique cela en F1.



Scuderia AlphaTauri.

Que faut-il attendre d'AlphaTauri ? Difficile à dire. Très difficile à dire même. L'équipe aura bouclé beaucoup de tours durant les trois derniers jours d'essais, démontrant au moins une bonne fiabilité. En matière de performances, il est par contre assez difficile de se positionner, les temps étant peu représentatifs. Comme les années précédentes, il faudra attendre AlphaTauri dans le milieu du classement, entre la 5e et la 7e place sûrement.


Dans tous les cas, le duo de pilotes sera très intéressant à observer. Pierre Gasly l'est toujours d'ailleurs. Depuis deux ans, il ne cesse de réaliser performances sur performances, et de placer sa monoplace au-dessus de ses moyens. Une très bonne habitude que l'on espère revoir encore cette année, avec la possibilité de faire de l'œil à des équipes capables de lui offrir des podiums, voire des victoires, voire même plus encore...


À ses côtés, on retrouvera Yuki Tsunoda qui aura lui beaucoup plus de pression. Son année 2021 n'était pas bonne dans son ensemble. Mais de bons points sont à relever, comme son début de saison, et sa fin de saison. L'idée maintenant, c'est de combler le vide au milieu, et de pondre une saison complète réussie. Sinon, son avenir pourra être en danger, surtout lorsque l'on connaît la philosophie de Red Bull quant à sa gestion des jeunes pilotes...



BWT Alpine F1 Team

C'est très certainement pas en 2022 qu'El Plan sera appliqué. Ou alors on était juste pas au courant que le plan c'était simplement de ne pas couler... Car après les six journées d'essais, les nouvelles ne semblent pas bonnes pour Alpine. Alors, il y a tout de même du mieux sur les journées de la semaine dernière par rapport à celles de Barcelone, mais cela reste loin des attentes... Difficile d'imaginer l'Alpine aussi à l'aise que l'an dernier...


Mais pour sauver les meubles, Alpine peut compter sur deux très bons pilotes. À commencer par Esteban Ocon, vainqueur en 2021 et figure de proue du projet Alpine. Pour lui, l'objectif sera de terminer devant son coéquipier. Globalement sa saison dernière fut bonne, et là où beaucoup l'imaginaient se faire battre par son coéquipier, la lutte fut finalement très serrée. Cette saison, on attend tout aussi bien, voire mieux.


Mais c'est un client en face, en la personne de Fernando Alonso, l'instigateur d'El Plan. Que dire sur ce pilote qui confiait à Netflix qu'il était au pic de sa carrière, si ce n'est qu'il a sûrement raison. Celui qui deviendra cette année le recordman du nombre de départ en Formule 1 arrive systématiquement à déjouer les pronostiques pour surprendre et placer sa voiture au-dessus de ses capacités. On ne sait pas vraiment à quoi s'attendre pour cette année, mais on sait que l'Espagnol assurera le spectacle.



Aston Martin Aramco Cognizant F1 Team.

Pour Aston Martin, 2022 aurait dû être le début d'une nouvelle ère sportive, et le début de concrétisation d'un véritable projet. Mais il semble que la monoplace soit moins bien née que prévu... À vrai dire, il semble même que cette AMR22 soit l'une des plus mauvaises voitures du plateau... Alors encore une fois ce ne sont que des suppositions, mais beaucoup d'avis convergent vers ce même point. La consolation reste tout de même le projet derrière, qui est solide, et qui devrait prendre un nouveau tournant dès que l'usine Aston Martin sera terminée et opérationnelle.


Ce projet pourra être porté, en partie, par Lance Stroll. Car depuis ses débuts en Formule 1, le Canadien ne cesse de progresser et de faire taire les critiques, même si elles restent nombreuses. Difficile de le situer cette saison avec l'immense incertitude qui plane au-dessus des performances de sa monoplace, mais sur le plan personnel, son objectif sera de se rapprocher de son coéquipier. Car même s'ils sont proches en 2021 sur le plan comptable, Vettel a été disqualifié en Hongrie, alors qu'il avait marqué de très gros points...


Sebastian Vettel, justement, sera de nouveau dans la seconde Aston Martin. L'Allemand a prouvé sa valeur plus d'une fois, notamment en obtenant quatre titres mondiaux. Vous avez saisi l'euphémisme. Sa carrière a repris une bien meilleure trajectoire depuis son départ de la Scuderia Ferrari, et il n'y a pas de raisons que cette campagne 2022 soit contraire à cette dynamique. Sauf si la voiture s'avère réellement incontrôlable...



Scuderia Ferrari.

Et si finalement, c'étaient eux les grands gagnants de cette nouvelle réglementation ? Tout semble réuni pour que l'on voie une Scuderia Ferrari revenir au sommet de son sport : une voiture rapide, fiable, un moteur que tout le paddock semble craindre, et un duo de très bons pilotes, qui progressent ensemble, qui se complètent assez bien.


Charles Leclerc reste le leader de cette Scuderia qui semble avoir trouvé la solution miracle pour revenir aux avant-postes. On connaît le talent du Monégasque, on sait qu'il sera en mesure de signer des pole positions, et de remporter des courses si sa voiture le lui permet. Malgré cela, je ne pense pas qu'il puisse être un prétendant au titre, pour la simple et bonne raison que je ne le pense pas assez serein pour maîtriser une saison complète avec une telle pression. Mais cette campagne 2022 pourrait être un genre de rite initiatique vers la maturité nécessaire à glaner une couronne mondiale.


De son côté, Carlos Sainz se révèle toujours un peu plus, saisons après saisons. Je suis très curieux de voir jusqu'où l'Espagnol peut aller. Il court toujours après sa première victoire, et pourrait bien la décrocher en 2022. Il ne sera certainement pas en lice pour le titre, mais si la Ferrari est aussi réussie que ce que l'on pense, il faudra compter sur lui plusieurs fois cette année.



Haas F1 Team.

C'est tout ou rien pour Haas qui campe lamentablement dans le fond de grille depuis plusieurs saisons. Dans son malheur, l'équipe américaine a pu bénéficier de bien plus de temps de souffleries que les autres équipes, grâce aux nouvelles réglementations à ce sujet. Ainsi, le travail a été long et précis pour tenter de présenter une monoplace capable de redorer l'image de la structure de Gene Haas. Et il se peut que ce soit le cas...


L'un des éléments qui pourra servir cette nouvelle dynamique se nomme Mick Schumacher. Même si sa saison 2021 aura coûté très cher à son équipe, les performances sont présentes, et le jeune Allemand s'améliore. Si l'on reprend son pattern des formules de promotion, il sera en phase pour jouer le titre cette année. Bon, j'exagère, mais il peut encore passer un cap par rapport à l'année précédente. Surtout si la voiture est bonne.


Et elle pourra être encore meilleure grâce à Kevin Magnussen, recrue surprise pour pallier le départ de Nikita Mazepin. Engagé dans un programme très prometteur en WEC, il n'a pas hésité une seule seconde à revenir en Formule 1, dans la même équipe qu'il avait quittée avec fracas en 2020. Son retour est finalement une très bonne chose pour Haas qui, certes perd un apport financier majeur, mais retrouvera une bien meilleure cohésion, une meilleure ambiance, et donc un meilleur environnement de travail. Surtout avec les retours techniques de K-Mag.



McLaren F1 Team.

Tout laisser croire que McLaren allait encore monter d'un cran dans la hiérarchie en 2022. Mais après les six premiers jours d'essais, forcé de constater que rien ne se passe comme prévu pour la structure de Woking. D'un côté la voiture semble trop peu fiable, surtout au niveau de ses freins. De gros problèmes qui ont forcé la voiture orange à rester assez souvent dans son garage.


Un autre gros souci, c'est l'absence de Daniel Ricciardo lors des trois journées de Bahreïn. Victime du Covid-19, l'Australien n'aura pas pu rouler avec la version « finale » de la MCL36, et n'aura donc pas pu engranger de l'expérience et se familiariser avec cette nouvelle réglementation. Surtout que l'on connaît le niveau d'adaptation de Danny Ric... La saison s'annonce encore difficile pour lui...


McLaren comptera donc majoritairement sur Lando Norris, qui a dû boucler un nombre de tours impressionnant pour compenser l'absence de son coéquipier. Norris est l'avenir pour McLaren. Il est le centre du projet de la structure et l'a bien montré l'an dernier, avec de très bonnes performances. C'est un pilote au potentiel énorme, qui ne demande qu'à s'exprimer. Malheureusement, je doute que ce soit cette saison. Il faudra l'attendre (lui et son coéquipier) dans le milieu des points, comme la 4e force du plateau.



Mercedes-AMG Petronas F1 Team.

Ce sont les champions en titre. Et comme tous les ans depuis 8 ans, on va forcément les attendre au sommet. L'équipe a débarqué la semaine dernière à Bahreïn avec un concept aérodynamique inédit qui, même s'il avait apparemment été envisagé par d'autres équipes, n'a jamais été pensé à l'extrême comme ici. C'est une voiture sans ponton, pour exploiter du mieux possible l'effet de sol, grande nouveauté de la saison. Un pari technique qui, sur le papier, s'avère parfait, mais qui en piste, semble plus difficile à faire fonctionner. Mercedes a eu du mal à trouver un bon équilibre, et c'est à la fin des Essais Hivernaux, l'équipe qui souffre le plus de marsouinage. Il faudra trouver une solution, et bien développer sa monoplace pour conserver sa couronne.


Ils pourront compter sur un line-up cinq étoiles, mené par un pilote sept étoiles. Sir Lewis Hamilton aura très certainement envie de prendre ce huitième sacre mondial qui était le sien jusqu'aux cinq derniers kilomètres de la saison dernière. Depuis le temps que le Britannique est en Formule 1, on commence à le connaître, et c'est souvent dans ces situations qu'il est le plus redoutable. Si la monoplace suit, il sera bien évidemment favori pour le titre.


Et cette année, il sera accompagné d'un autre Britannique, en la personne de George Russell. Le natif de King's Lynn a enfin sa chance dans l'écurie qui l'a façonné et qui lui a permis d'arriver jusqu'en Formule 1. Après une pige très réussie en 2020, c'est sur une saison complète que Georgie Boy devra convaincre. Et qu'on se le dise, on a très peu de doute sur ses capacités à convaincre. Une saison d'apprentissage, pour préparer l'avenir, car chez Mercedes, l'avenir, c'est lui.



Oracle Red Bull Racing.

Après les Essais Hivernaux, Red Bull se présente pour la première manche de la saison avec, selon moi, la voiture la plus rapide du plateau. Alors difficile de prendre en compte les données des roulages de Barcelone et de Bahreïn, mais cette RB18 paraît redoutable.


Et elle le sera d'autant plus entre les mains de Max Verstappen, le Champion du Monde en titre. Le Néerlandais, bien qu'il ait déclaré ne plus avoir d'objectif maintenant qu'il est Champion du Monde, aura très clairement encore faim pour aller décrocher un second sacre. Et c'est totalement possible, tant le déjà très talentueux Mad Max n'a cessé de progresser pour devenir Super Max. Ce serait très osé que de prédire une nouvelle bataille acharnée entre lui et Hamilton, mais ils restent encore une fois les deux pilotes que l'on attendra dans la lutte mondiale.


Comme l'an dernier, il sera épaulé par Sergio Pérez dans cette mission. Le Mexicain aura quant à lui un objectif clair : se rapprocher de son coéquipier pour être là quand ce dernier ne sera pas là. Et par « là », on entend tout au sommet de la feuille des temps. Je ne pense pas le voir impliqué dans la lutte pour le titre, mais il faudra compter sur Checo pour rafler quelques victoires.



Williams Racing.

Voilà une autre énigme de la saison. C'est très difficile de savoir où se situera la Williams tant les roulages semblent particuliers. Je m'explique : toutes les équipes ont réalisé leurs meilleurs temps lors de la troisième journée des essais, quand Williams les a réalisés le premier jour. Il y a obligatoirement eu de la progression sur les trois jours, mais impossible de le savoir. Ce sera donc une surprise.


Ce que l'on sait, c'est que le line-up ne fera pas de miracles si la voiture est mauvaise. Nicholas Latifi reprendra le rôle de leader de l'équipe avec le départ de George Russell. C'est un bon pilote, mais qui ne fera rien d'extraordinaire. Et c'est peut-être le mal de Williams. Car il ne pourra pas sublimer la voiture, et je doute qu'il apporte beaucoup de retours techniques pour le développement de la monoplace. Il sera là où la voiture pourra le lui permettre.


Pour Alexander Albon, on aura de meilleures attentes sportives, mais pas énormément sur le plan technique. Sportivement donc, il a prouvé qu'il était un bon pilote chez Toro Rosso, puis chez Red Bull malgré les conditions que l'on connaît. Il n'y a pas trop de doutes sur sa place en Formule 1, et cette saison peut le confirmer. Je le vois bien être devant son coéquipier, et être celui qui pourrait marquer les plus gros points de Williams. S'il y a un exploit à faire, il faudra compter sur lui.



Pré-Grille : Bahreïn 2022.

Après avoir passé en revue toute la grille, cela nous donne une meilleure idée de ce que ce premier Grand-Prix pourra nous offrir. Enfin dans les grandes lignes, car comme dit en début d'article, il reste très difficile d'établir une véritable hiérarchie précise à partir des Essais Hivernaux.


Malgré tout, sur un tracé comme celui de Bahreïn, les moteurs Ferrari pourraient briller si ces derniers sont aussi redoutables que ce que le paddock semble le dire. Ferrari peut donc être l'équipe à surveiller dès ce weekend. Et forcément les équipes clientes pourraient en bénéficier aussi. Mais attention à ne pas sous-estimer Red Bull qui reste selon moi favoris pour la victoire. Je pense que Mercedes aura un poil plus de mal, à moins que Brackley ait caché son jeu... Réponse dès demain après-midi, avec les premiers essais.


Programme.

VENDREDI

Essais libres 1 – 13h00 – CANAL+ Décalé

Essais libres 2 – 16h00 – CANAL+ Décalé

SAMEDI

Essais libres 3 – 13h00 – CANAL+ Décalé

Qualifications – 16h00 – CANAL+

DIMANCHE

Grand-Prix – 16h00 – CANAL+


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