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T.L.

Le Bilan : W Series 2022.


FORMULA.
FORMULA.

Pour être tout à fait franc avec vous, au sein de la rédaction, cette saison des W Series était déterminante : soit nous continuions, soit nous arrêtions. D'un côté, nous voulions mettre en avant cette initiative qui partait d'une bonne intention et qui gagnait en visibilité grâce au support de la FOM, mais d'un autre côté l'ennui et le ridicule de ce qu'il se passait en piste et en dehors nous sommait d'arrêter. Si vous avez été assidus à FORMULA cette saison, vous savez que finalement, les W Series ne nous ont pas laissé le choix...



La Championne.

Mais commençons ce Bilan par le sportif, ce qui reste, finalement, le cœur de ce que l'on essaie de mettre en avant. Une saison archidominée par Jamie Chadwick, comme prévu, qui aurait pu réaliser un carton plein si elle n'avait pas levé le pied. Car oui, après réflexion, je pense que les mésaventures de Hongrie et de Singapour sont surtout dues à de la déconcentration plus qu'autre chose. Parce que derrière, on n'avait pas ou très peu de concurrence. Au bout de trois saisons complètes, le concept arrivait déjà à bout de souffle...


La Britannique donc, triple championne de la catégorie depuis quelques mois, aura autant été l'élément salvateur de ce championnat que son bourreau. Avec 3 pole positions, 3 meilleurs tours, et 5 victoires, sur 7 possibles à chaque fois, la domination est indéniable. Un coup de projecteur pour le championnat, qui met en avant une pilote talentueuse, mais un coup énorme pour l'intérêt, car à la fin, on sait déjà qui va gagner... D'autant plus que c'est sans réel intérêt, si ce n'est pécunier pour Jamie Chadwick, car son évolution en monoplace vers la FIA F3, ou la FRECA, était vaine. C'est en Indy NXT, ex-Indy Light, qu'elle évoluera la saison prochaine, avec donc l'espoir d'accéder à l'Indycar dans les années à venir.



Les challengers.

Si l'on prend le podium du classement général, on se retrouve avec un arrêt sur image symptomatique des W Series et de sa pertinence. Beitske Visser, 27 ans, et Alice Powell, 29 ans, complètent ce podium. Elles ont d'ailleurs été les deux seules capables de priver Jamie Chadwick d'une victoire cette saison. Mais vous conviendrez que lorsqu'un podium d'une catégorie d'accession a une moyenne d'âge de 27 ans, c'est qu'il y a un problème...


Bon, sportivement on est sur deux antipodes. Beitske Visser, très régulière durant toute la saison, et Alice Powell, un coup devant, un coup derrière. Pourtant, si l'on ne regarde que les résultats, les deux femmes se partagent parfaitement les résultats : une victoire, une P2, une P3, un meilleur tour chacune. Peut-être ici une preuve que si le règlement avait été appliqué, et que Jamie Chadwick n'avait pas pu revenir en W Series, l'intérêt aurait été décuplé.



Mais à notre sens, la plus belle surprise de cette saison, c'est la jeune Abbi Pulling. Toujours dans le top 10, deux podiums à la clé, elle aura été le vent de fraîcheur sur cette saison. Un bon coup de volant, qui ne demande qu'un peu plus d'assurance, mais qui peut être perfectionné. Une vitesse pure très correcte, et une vision de la course intelligente. En bref, Abbi Pulling a un vrai potentiel. Il faut rapidement qu'elle arrive à s'offrir une opportunité en FRECA, pour qu'elle se mesure à un véritable plateau compétitif, car il y a peut-être un espoir à développer ici.



Les autres.

Et puis c'est malheureusement à peu près tout ce qu'il y a retenir sur l'aspect sportif de cette saison... Beaucoup de déceptions, ou d'attentes qui ne se sont pas confirmées, comme celles que l'on aurait pu placer dans les Rookies de cette année. Des noms très attendus, peut-être à tort, qui n'ont jamais réussi à confirmer, et finalement un plateau coupé en deux, voire en trois, avec les pilotes de tête, celles qui jouaient le top 10, et les autres.


À la décharge de la catégorie, on peut tout de même noter quelques belles courses, quelques belles manœuvres. Preuve là aussi que le niveau, bien que faible, pouvait être assez homogène entre plusieurs pilotes, ce qui amenait à quelques belles batailles. Le souci majeur étant la monoplace qui ne permet pas aux voitures de réellement bénéficier d'un différentiel de vitesse, mais bon, c'est le cas aussi en FRECA (quoique, le Push-to-Pass soit venu gommer ce problème), mais le spectacle était pourtant déjà au rendez-vous.



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Mais alors, quid de l'avenir des W Series ? Eh bien on ne sait pas. Dans leur communication, à eux et à la FOM (qui accueille les W Series comme catégorie support de la Fomrule 1), il n'est aucunement fait mention d'un abandon du projet. Cependant, la structure économique du championnat est une catastrophe sans nom, et maintenir une pérennité quand tu ne fais pas rentrer d'argent, ou peu, et que les investisseurs ne suivent pas, ça ne tient qu'un temps... Or ce temps est passé, et c'est d'ailleurs ce qui a précipité la fin de la saison après Singapour. (Je développais d'ailleurs la situation en live chez Formule Blabla, à partir de 2:06:00).


La catégorie pourrait aussi pâtir de la création de la F1 Academy, une catégorie de monoplace exclusivement féminine qui se situe au niveau de la Formule 4. Un projet déjà bien plus cohérent, dans lequel de véritables équipes sont intégrées, et qui est soutenu par de vraies entités solides que sont la FIA et la FOM.


Il est en tout cas très compliqué de se projeter avec cette catégorie qui, même si elle repart, ne sera que l'ombre d'elle-même. Une catégorie par défaut pour des pilotes féminines n'ayant ni le talent, ni le budget pour prétendre à un baquet de FRECA ou de FIA F3. Et c'est bien dommage, car initialement, l'idée était louable. Mais à la conclusion : c'est de la merde.


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