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T.L.

LE BILAN : FIA F3.


FORMULA.
FORMULA.

Si l'on doit résumer cette saison de FIA Formule 3 en deux mots, ces derniers pourraient être « Dennis Hauger ». Lequel on pourrait d'ailleurs résumer en deux mots également : « trop fort ». Et c'est la principale chose à retenir de cette saison qui, outre son leader quasi incontesté, aura tout de même permis à d'autres jeunes talents d'éclore, y compris du côté de nos Français. Après une campagne 2021 condensée, il est temps de faire le Bilan de ce cru.


Un Champion logique.

L'une des seules bévues de Dennis Hauger remonte au tout premier meeting, du côté de Barcelone. Déjà vainqueur auteur de la pole la veille, il se présentait en favoris pour remporter la Course 2, avant qu'une attaque trop optimiste vienne lui enlever ses espoirs de victoire. Il se rattrape le lendemain, en remportant la Course 3 d'une main de maître. Un solide aperçut de tout ce qui allait suivre cette année...


Au total, le Norvégien n'aura glané (que) quatre victoires sur les 20 courses qu'ont composé cette saison. C'est sa régularité qui aura marqué les esprits, son nom étant presque à chaque course dans le haut du panier. Il n'y aura eu qu'un seul gros passage à vide, en Belgique, où l'intégralité des pilotes de chez Prema était à la peine. Sinon, ce sont 9 podiums sur les 20 possibles qui viennent s'ajouter à son palmarès cette saison, en plus des 3 pole positions sur 7 réalisables.



Une surprise du côté des équipes.

Si la domination de Dennis Hauger n'a pas vraiment été à remettre en cause cette saison, c'est autre chose si l'on parle de celle de son équipe. Incontestable leader des catégories jeunes depuis de très nombreuses années, cela faisait bien longtemps que Prema n'avait pas été malmenée et délogée par une autre équipe. Et là on l'on aurait pu attendre d'autres grosses structures de la pyramide monoplace, c'est finalement Trident qui est venu jouer les trouble-fêtes, et ce grâce à un trio de pilotes étincelant à chaque rendez-vous.


Le leader sportif de cette équipe s'est avéré être Jack Doohan. Si la saison de Hauger est impressionnante de par sa présence aux avant-postes à presque chaque course, il en va de même pour l'Australien Doohan qui aura comptabilisé un total de 4 victoires pour 7 podiums, et 2 pole positions. Soit un bilan quasi équivalent à celui de son principal concurrent cette année. Et c'est, pour être honnête, l'une de mes grandes surprises de cette saison.


Mais il n'a pas été seul à porter Trident vers le titre Constructeurs. L'un des autres artisans de ce succès n'est nul autre que Français, j'ai nommé Clément Novalak. On va rester parmi la liste des pilotes les plus réguliers de cette saison en abordant le Français qui, d'ailleurs, est la tête de proue de cette liste. Hors abandon, son plus mauvais résultat est une P13. On peut souligner une P11 également, sinon, toutes ses courses se seront terminées dans les points. Une saison qui aura été bien moins étincelante que celle des deux autres pilotes cités au-dessus, mais dont le Bilan est au final tout aussi impressionnant. Pour véritablement sceller cette fabuleuse prestation, il ne manque à Clément qu'une victoire. Sinon, cela reste excellent.


Le dernier artisan de cette campagne aura été en dessous de ses deux coéquipiers, mais aura tout de même ramené des points cruciaux à l'attribution de ce titre. David Schumacher aura, comme bonnes notes, décroché une victoire et une seconde place. Le reste est plus poussif, avec seulement six entrées dans les points. Mais au final, sur le plan comptable, ses 55 points ne sont pas négligeables pour Trident. C'est aussi comme cela que l'on gagne des titres...



D'autres talents révélés.

Si l'on a cité le leader de chez Prema, on n'a pas parlé des autres pilotes de la structure italienne. Arthur Leclerc dans un premier temps, aura été le plus convaincant après son coéquipier Norvégien. Un bilan de 2 victoires et une seconde place, pour une pole position et 10 entrées dans les points. C'est plutôt très bien si l'on part du principe que cette campagne 2021 était une saison d'apprentissage pour le Monégasque. Le troisième mousquetaire c'est Olli Caldwell. Vainqueur également, ce sont 3 podiums qui viennent s'ajouter à son palmarès 2021. Une saison plus régulière pour un pilote que je n'ai pas réellement su situer tout au long de l'année. Parfois dans le coup, parfois absent, parfois transparent. Et c'est peut-être cette incertitude, traduite dans quelques résultats, qui coûtent à Prema sa couronne par équipe.


On va rester en Francophonie pour parler de Victor Martins. Lui aussi sa saison aura été très bonne. Une victoire, un total de 6 podiums, et un top 5 au classement général final. Il aura, presque durant toute la saison, été dans le paquet de tête. Très bien lancé dès Barcelone, c'est son milieu de saison qui lui a fait perdre pied dans la course au titre Pilote. Avec cinq résultats catastrophiques entre l'Autriche et la Hongrie, il était difficile de suivre le rythme acharné des leaders. Si l'on enlève cette passe à vide, son bilan est assez similaire à celui de son compatriote de chez Trident : des résultats toujours dans les points, et des performances très encourageantes.


Trois autres pilotes sont, selon moi, à mettre en avant à l'issue de cette saison. Le premier c'est celui qui termine sa saison à la 4e place du classement général : le Danois Frederik Vesti. C'est une tendance qui revient beaucoup cette année : les saisons les plus solides sont aussi les plus discrètes. Et j'ai l'impression que c'est totalement le cas de Vesti. Bien qu'il ait signé une victoire et 4 autres podiums, le reste de ses résultats est d'une régularité folle, alternant globalement entre la P6 et la P9. Pas forcément beaucoup de coups d'éclat, mais une campagne maitrisée.


Tout comme Logan Sargeant qui aura réussi à faire oublier qu'il pilotait une Charouz, soit l'une des pites voitures de la grille. A vrai dire, il aura porté à bout de bras cette équipe, puisque seulement quatre entrées dans les points sont à noter du côté de ses coéquipiers, contre 15 pour lui, dont une victoire et 3 podiums. Le pilote américain remontre un très beau potentiel, déjà aperçu la saison dernière, alors qu'il jouait le titre chez Prema.


Enfin, le dernier, plus flamboyant, c'est le Russe Aleksandr Smolyar. Deux victoires, quatre podiums, quelques très belles manœuvres, il aura su se mettre en lumière par moments. Au-delà de ces moments de gloire, c'est une saison un peu plus mitigée qui est à lui accorder, avec quelques passages à vide, et une majorité de courses dans les dernières places attribuant des points. Mais cela reste très bien, et son potentiel a été mis en lumière.


Il y a eu d'autres très belles prestations, et quelques pilotes qui auront séduit la rédaction, mais difficile de s'étendre sur une trentaine de pilotes... Alors on fait des choix, on réduit !



Quelques déceptions.

Avec les bonnes surprises vient généralement son lot de mauvaises. Et à ce niveau-là, la Francophonie est un exemple parfait. Bien que Clément Novalak, Victor Martins et Arthur Leclerc aient brillé cette année, trois autres pilotes auront connu une saison plus difficile.


Celui qui nous aura un peu tous touchés, c'est Pierre-Louis Chovet ou PLC. Déjà passé sur FORMULA dans un DLVD, ce sont des raisons financières qui ont poussé le jeune Français à rendre son baquet après seulement deux meetings. Une surprise pour beaucoup de monde tant son entourage et lui-même étaient fiers de s'afficher avec des partenaires a priori fidèles. Deux petits meetings n'auront pas suffi à ce qu'il séduise d'autres structures en FIA F3 pour conclure son année.


L'argent aura aussi été le bourreau de la saison de Reshad de Gerus. Mais lui aura eu plus de temps pour tenter de faire ses preuves, sans succès. Un meilleur résultat en P13 à Barcelone, puis une suite bien plus compliquée avec des arrivées plutôt aux alentours de la P20. Alors pour sa défense, son remplaçant n'aura guère fait mieux, voire même pas du tout... C'est tout de même dommage de le voir si loin quand son coéquipier chez Charouz, Sargeant, était en mesure de jouer des très gros points.


Le dernier de ce trio est Belge, et il s'appelle Amaury Cordeel. Pour lui, sportivement, c'était un peu mieux. Alors, il n'y a pas eu le moindre point de marqué, mais quelques résultats auraient pu laisser entrevoir un ou deux petits points. Alors finalement, parler de déception est un peu fort puisque l'on n'attendait pas vraiment Cordeel au sommet, voire pas du tout même, mais ses quelques frasques en piste, accumulées à celles hors-piste, et à un bilan comptable nul sont tout de même une déception.


Enfin, l'une des réelles déceptions aura été Caio Collet. Je l'ai déjà dit, en 2021, le mot d'ordre aura été « discrétion ». Et le Brésilien n'échappe pas à la tendance. Mais à la différence des autres pilotes cités plus haut, lui n'aura pas réussi à y associer une excellente régularité. Deux podiums, des résultats aux alentours de la P5, mais de trop nombreuse arrivées lointaines... Pour celui qui s'était illustré au côté de Victor Martins dans le passé, ce fut décevant. Espérons que la campagne 2022 soit meilleure.



Pour conclure...

Dans l'ensemble, cette saison aura été intéressante et passionnante. Un calendrier bien construit, assez condensé pour que l'on ne s'y perde pas, mais pas trop dense pour que l'on se lasse. Il y aura eu des batailles intéressantes du début de la saison jusque dans les dernières manches, des démonstrations importantes, et quelques moments de bravoure assez épiques ! Même si sur le papier le plateau ne faisait pas tant rêver que ça, il s'est avéré être d'un plutôt bon niveau.


Maintenant, la suite pour beaucoup de ces pilotes c'est la FIA Formule 2. Certains ont déjà été annoncés plus ou moins officiellement, comme Hauger, Novalak par exemple. D'autres resteront en FIA Formule 3 avec la ferme intention de hausser leur niveau d'un (ou plusieurs) cran, pour aller chercher la succession de Dennis Hauger.


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