Débrief : Turquie 2020.
Ce weekend avait tout pour être fantastique. Entre un circuit merveilleux, que l'on a retrouvé après de longues années d'absence, une météo capricieuse qui nous a offert des résultats fou, et à la clé, un nouveau moment d'Histoire, ce Grand-Prix de Turquie s'inscrit parfaitement dans cette saison 2020, incroyable de bout en bout.
Forcément l'information de ce weekend, c'est le sacre de Lewis Hamilton. Il devait arriver. Il était d'ailleurs prévu ce weekend, tant les conditions pour que Bottas continue d'espérer étaient difficiles. Après un départ moyen, un début de course compliqué, bloqué derrière Vettel, le Britannique a su profiter des événements pour prendre la tête, et nous offrir une gestion digne d'un immense champion. Au final, il termine sur la plus haute marche du podium, avec plus de 30 secondes d'avances sur le deuxième, Sergio Perez. Lewis Hamilton rentre encore un peu plus dans l'histoire du sport, en devenant l'égal de Michael Schumacher en terme de titres. Quelle époque..
L'autre homme heureux de ce weekend, c'est Sergio Perez. D'abord frustré en qualification, puisque son coéquipier Lance Stroll prenait la pôle, tout semblait se dessiner pour que le Mexicain fasse une nouvelle fois la soupe à la grimace à la fin des 58 tours de ce Grand-Prix. Mais il n'en fut rien, tant les conditions météo auront chamboulées la course, et l'ordre des monoplaces. C'est un podium mérité et savouré par Perez et toute son équipe, qui ramène de gros points, malgré un weekend qui aurait pu, du être bien meilleur.
Celui qui aurait aussi du être largement au dessus de ce qu'il a proposé ce Dimanche, c'est Valtteri Bottas.. La couronne mondiale était en jeu, et Bottas a offert l'une des courses les plus catastrophiques de sa carrière. D'abord malchanceux, avec une voiture qui n'est pas rapide en qualification, il s'élance en plein coeur du peloton. Le départ est encore une fois malheureux, puisqu'il freine pour éviter Ocon en perdition, et part en tête-à-queue. Le premier. Parce que oui, cinq autres vrilles viendront agrémenter un weekend déjà sombre pour le Finlandais.. Dont la majorité seront causé par des erreurs de pilotages, ou de déconcentration.. Mais peut-on réellement lui en vouloir ? Son moral devait déjà être bien touché, finalement, ce n'est pas si surprenant.. Espérons qu'il se relève, et qu'il roule décomplexé jusqu'à la fin de la saison désormais.
Qui a tout perdu ?
Racing Point. Bien que l'équipe monte sur son second podium de la saison, le weekend aurait pu être bien plus féerique. En effet, après une séance de qualification rocambolesque, c'est Lance Stroll qui prenait la pôle. Sergio Perez se hissait quant à lui sur la deuxième ligne de la grille de départ. Après un début de course solide, les deux Panthères Roses menaient la danse, assez nettement. Lance Stroll était à l'aise, loin devant, et Perez le suivait à une distance raisonnable. Une course à la Mercedes en somme. Puis vient la deuxième partie de course, et la piste qui sèche. Et c'est là que le manque du haut niveau vient handicaper Racing Point.. Perez décide de rester en piste, à prendre ce risque, qui s'avèrera payant. Lance Stroll est quant à lui appelé à son stand pour couvrir la stratégie de ses poursuivants. Manque de chance, les pneus de Lance ne se chaufferont jamais.. Et le Canadien termine à une lointaine 9e place..
Qui a tout gagné ?
Vettel. On dirait presque que l'Allemand l'a souhaité ainsi ! Dernier vainqueur en date sur ce circuit d'Istanbul, le pilote Ferrari aura offert une course solide, dans une voiture qui pour une fois n'était pas si lente que ça. Elle aura souffert, certes, Vettel aura eu son manque de réussite, notamment aux stands, mais le karma a tourné, et a offert à l'Allemand une troisième place inespérée dans le dernier enchaînement du dernier secteur quand son coéquipier part à la faute. Dans une saison compliquée comme celle-ci, ce podium fera beaucoup de bien à Vettel. Et en tant que fan de Formule 1, il nous fait aussi beaucoup de bien..
En bref.
+ Lewis Hamilton au sommet du monde.
+ La prestation très solide des deux Ferrari.
+ Le spectacle, au rendez-vous !
-- Verstappen impatient qui commet des erreurs, et sur-pilote.
-- Racing Point en demi-teinte.
-- Latifi, dont le rythme en est devenu gênant..
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