Débrief : Mexique 2019.
Ce fut un Grand-Prix spécial. Étonnant. Assez plat et ennuyeux sur la piste, il s'est trouvé être très agité et passionnant sur le muret des stands. Ce sont les stratégies qui auront dicté ce Grand-Prix du Mexique. Le vainqueur est donc celui qui a le mieux géré les stratégies des autres, et qui avait la meilleure stratégie. Et à ce petit jeu-là, c'est souvent Mercedes qui brille.
Même s'il devra attendre Austin pour être sacré, Lewis Hamilton a célébré dignement sa victoire. Tassé au départ, puis en lutte avec Verstappen, au contact avec ce dernier, Hamilton n'avait rien qui lui promettait de remporter la course. Rien, jusqu'à ce que Ferrari, prise au piège stratégiquement par Red Bull et Albon, panique, et permette à Mercedes de réaliser la stratégie parfaite, et de hisser leurs deux voitures sur le podium.
On attendait Max Verstappen ce weekend. Et on a bien fait ! Auteur officieux de la pole position, il termine à la 6e place, en tenant ses pneus durs sur 70 tours, soit l'intégralité du GP moins un tour, et en entamant le deuxième tour au fin fond du peloton. Peu après, il crève, au début du tour, et doit revenir au ralenti. Malgré tout, il termine derrière son coéquipier, et réalise là une course incroyable. Il lui suffit juste maintenant de se contenir un peu plus hors de son cockpit, et d'être un poil plus patient..
Ferrari aurait dû être à son aise ici. C'est d'ailleurs ce qu'on croyait jusqu'au 20e tour. Le doublé Ferrari semblait écrit, mais trop souvent quand c'est le cas, le contraire se passe. Leclerc, alors en tête, termine 4e, et Vettel 2e, sans avoir pu attaquer le leader. C'est un nouvel échec pour Ferrari, qui maintient cette culture de la lose, sans savoir pourquoi, ni comment..
Qui a tout perdu ?
Ferrari. C'est encore et toujours la même chose. Que l'on soit fan ou non, ça en devient énervant. La voiture est rapide, le moteur est le meilleur, mais rien ne s'emboîte correctement. C'est drôle au début, puis intriguant, mais maintenant ça en devient agaçant. J'irai même jusqu'à dire que ça frise le ridicule. Pour une équipe de ce standing, l'échec à répétition comme ils le font devrait être interdit. Mais c'est comme ça..
Qui a tout gagné ?
J'ai envie de parler de Mercedes, logiquement. C'est une véritable masterclass des ingénieurs de l'écurie allemande. Laisser Lewis en piste, en prévoyant la seconde vie des pneus, tout en sachant que Ferrari aurait du mal, c'est tout bonnement du génie. Même si je suis à peu près sûr qu'ils ne s'attendaient pas exactement à ça, et que la stratégie relevait plus du pari que du savoir, tout le mérite leur revient. C'est une stratégie payante qui offre une victoire inespérée, et qui rapproche son pilote du titre.
En bref.
+ Mercedes, masterclass stratégique.
+ Le festival de stratégies.
+ Verstappen auteur d'une course fantastique... -- ... mais encore trop fougueux.
-- Ferrari qui fait du.. Ferrari.
-- La course, peu palpitante sur la piste.