Débrief : Azerbaïdjan 2019.
On s'attendait à de la folie et du chaos, on en a eu. Malheureusement, le bilan de ce weekend Azéri est en demi-teinte. Il démarrait sur les chapeau de roue, avec une FP2 marquée de sorties de pistes et de travail acharnée pour les équipes, faute à une FP1 annulée après qu'une plaque d'égout de soit déssoudée pour venir exploser le fond plat de la monoplace de Russel. En passe aux qualifications, et le spectacle est toujours là ! Deux drapeaux rouges, une pôle qui se joue dans les dernières secondes, un record de piste battue, tout était réunit pour que la course du Dimanche soit un véritable spectacle ! Puis la course arriva.. Et le sommeil aussi.. Ce circuit, peu intéressant en soit, était sublimé par ses scénarios fous, sauf que lorsque la course est "normale", il offre peu de spectacle en lui-même.
Ferrari arrivait ici favoris, et repart d'ici sans pôle ni victoire. Le weekend était pourtant bien lancé avec Charles Leclerc qui s'est approprié les trois séances d'essais libres. Malheureusement, une erreur en Q2 l'envoi droit dans le mur, avortant les chances de Ferrari de décrocher la pôle (Vettel étant en retrait). Puis la course arrive, Vettel est distancé puis tenu à distance par les Mercedes, quand Leclerc est très rapide en pneu Medium, mais reste trop longtemps en piste avec ses pneus Soft. Seule consolation pour Ferrari ? Le point du meilleur tour remporté par Charles Leclerc.
On observait les deux Haas ce weekend, victime de soucis avec leurs pneus depuis le début de la saison. Il n'y a pas grand chose à dire à part qu'elles n'étaient pas dans le rythme de tout le weekend, avec Romain Grosjean distancé à près de 2 secondes de la Q2. Le weekend est a jeter à la poubelle pour Haas qui voit ses soucis la bouffer de plus en plus.
Avec des courses folles d'année en année, on attendait une surprise pour ce Grand-Prix. Pour la première fois de son histoire, le podium que nous offre le circuit de Bakou est logique et normal ! Bottas en tête, suivit d'Hamilton et de Vettel. La belle surprise pourrait être les McLaren, étonnement dans un très bon rythme tout le long du weekend, leur permettant de devenir leader du classement en F1.5 (classement regroupant les "autres").
Qui a tout perdu ?
Encore une fois, je vais dire Ferrari. Ça devient redondant et embêtant, mais c'est le cas. Propulsé en haut du classement pendant les trois séances d'essais, ce sont des erreurs qui coûtent à Ferrari des gros points et des victoires. Que ce soit des erreurs mécaniques, humaines ou autre, Ferrari subit sa saison là où Mercedes reste impartial et maîtrise de bout en bout ses weekend. Le titre constructeur semble déjà envolé pour Maranello, avec un quatrième doublé des Mercedes en autant de courses.
Qui a tout gagné ?
Je dirai McLaren. Ils s'offrent à l'issue de ce weekend la 4e place au classement des constructeurs, synonyme de première équipe des "autres". C'est comme depuis le début de la saison de très bonnes qualifications qui précèdent une bonne course. Norris est impressionnant et Sainz semble maîtriser son rôle de scoreur. La saison est encore longue, mais à l'issue de ce weekend, McLaren s'est donné une très belle image et ses pilotes aussi.
Formule 2.
Au contraire de sa grande sœur, la F2 ne nous a pas déçu ! Deux courses folles, marquées pas de nombreuses Safety Car, et des moments dont seul Bakou en a le secret ! Crash sous Safety Car, rafale d'abandons, et des Français performant ! Dorian Boccolacci est le meilleur de nos tricolore à l'issue du weekend, finissant 6e et 7e. Anthoine Hubert à quant à lui manqué un peu de chances, s'est souvent retrouvé aux mauvais endroits aux mauvais moments, malgré son intelligence de course remarquable. Enfin, Giuliano Alesi réalise quant à lui un weekend vide : deux abandons lors des deux courses.
Jack Aitken remporte la 1e course en ayant su profiter des Safety Car, et Latifi remporte la seconde. Le Canadien passe donc premier au classement, suivi du Britannique, et Ghiotto ancien leader est quant à lui 3e.
(Classement complets -> Hors Piste -> Hors F1)
En bref.
+ Le spectacle en F2.
+ Les Mercedes impériales.
+ Dorian Boccolacci très performant. -- Les commissaires de pistes ridiculement longs à dégager la piste.
-- Ferrari encore une fois victime d'erreurs
-- La course ennuyante.