Débrief : Chine 2019.
Contrairement à son habitude, Shanghai n'était pas au niveau pour cette édition toute particulière du Grand-Prix de Chine. Ce weekend restera sans doute gravé dans l'histoire pour sa symbolique bien plus que pour son contenu bel et bien triste.. La course molle, peu passionnante, ennuyeuse finalement, clôture un weekend qui n'a pas éblouit grand monde.
Les deux jeunes fougueux et avides de performances que sont Norris et Albon se sont tous les deux démarqués au cours de ce weekend. L'un, Albon, s'est fait remarquer dès la FP3 avec une sortie de piste impressionnante, le privant de qualifications. L'autre, Norris, s'est fait remarquer pour avoir été la cible et la victime de la Torpille, le Missile, Daniil "Torpedo" Kvyat. Sa collision l'envoyant sur deux roues, causant des dommages sur le fond plat de sa voiture, emmenant doucement sa McLaren à l'abandon.
Du côté de nos Français, les deux finissent la course ! Romain Grosjean échoue à la porte des points après avoir atteint la Q3 où il n'y a pas signé le moindre temps à cause d'un mauvais timing de sortie des stands. Pierre Gasly, quant à lui, réussit plus ou moins son weekend : 6e en qualifications et en course, il termine, pour la première fois depuis le début de la saison, là où il doit finir. Malheureusement, l'écart de performance se fait encore ressentir. Il termine à une seconde de son coéquipier en Q3, et ne tient pas le rythme des 5 premiers lors de la course. Mais il y a du progrès !
Qui a tout perdu ?
Je dirai Ferrari. L'écurie s'est elle-même tirée une balle dans le pied pendant ce Grand-Prix. Les rouges sont 3e et 4e quand l'écurie ordonne à Leclerc de laisser passer Vettel. Les deux pilotes perdent donc du temps, pour peut être en gagner par la suite ? Et bien non, puisque les deux Ferrari se retrouvent dans la même situation, avec les deux pilotes inversés. Le temps perdu accroît, ce qui permet à Verstappen de revenir. L’arrêt très tôt du Hollandais provoquera un arrêt de Vettel, laissant Leclerc en piste, le faisant dégringoler dans le classement derrière les deux voitures. Ferrari privilégie une fois de plus son "pilote n°1" au détriment de l'équipe, faisant perdre à tout le monde de gros points..
Qui a tout gagné ?
Assez logiquement, Alexander Albon. Partit bon dernier, des stands, suite à son crash de FP3, le Thaïlandais réussit à accrocher une très belle 10e place. C'est en toute discrétion qu'il s'est frayé un chemin vers les points, devenant pour beaucoup, le pilote de la course. C'est un deuxième finish dans les points pour un rookie qui ne cesse de satisfaire.
En bref.
+ Albon au rendez-vous.
+ Du progrès pour Pierre Gasly.
+ Le double pit-stop de Mercedes impressionnant. -- Ferrari et ses stratégies hasardeuses.
-- Daniil "Torpedo" Kvyat de retour.
-- Une course terriblement ennuyeuse.