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Le Simracing au féminin. (1/2)


FORMULA.
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Elles sont pilotes, commentatrices ou streameuses, et représentent une tranche des fans de Simracing très minoritaire mais pour autant de plus en plus visibles. Jessica Ball, fraîchement nommée commentatrice en chef de la plus importante ligue sur F1, la Premier Sim Gaming Leagues, et Anastasia Lopes « AnaOnAir » ont répondu à quelques questions afin de dresser un bilan actuel et de comprendre les particularités d’être une femme et de partager sa passion pour le Simracing en 2021.



Une évolution sur le regard porté à une participation des femmes au développement du Sim Racing.

Le paysage du Simracing voit de plus en plus des personnalités féminines éclore, et il s’agit clairement d’un phénomène récent. L’idée générale d’associer le Simracing à une communauté exclusivement masculine semble s’estomper et il est de plus en plus fréquent de retrouver ne serait-ce que dans les interactions sur les réseaux sociaux, des fans féminins. Or, cette tendance semble également être de pair avec l’apparition de nouvelles personnalités féminines tant dans la création de contenu que dans l’organisation des championnats qui permettent de garder un dynamisme de la communauté tout au long de l’année, notamment lorsque les F1 Esports (qui ont lieu sur 4 moins dans l’année) n’ont pas lieu.


Néanmoins, cette acceptation par le public ne fut pas toujours instantanée. «Lorsque j’ai commencé, j’ai eu beaucoup de désaveu, probablement parce que les gens n’étaient pas habitués d’entendre une femme aux commentaires [d’une compétition de Sim Racing] » se souvient Jessica Ball en revenant sur ses débuts derrière le micro en 2018. Mais malgré « une ou deux personnes qui vont faire des remarques », toutes deux appuient sur le fait qu’il s’agisse de faits très rares et minimes. A l’inverse, lorsque Jessica Ball a commencé à rouler en ligue, elle tient à rappeler que « les hommes dans les fils de discussion ont beaucoup aidé et ont conseillé ».


Les années passant, ces questions ont été de plus en plus relayées dans le sport automobile, notamment avec la création des W Series et les divers projets de Structures 100% féminines (l’équipe GT Iron Dames ou Richard Mille en LMP2). La frontière entre le sport automobile et le Simracing étant si mince, d’autant que les fans de Simracing sont très majoritairement aussi fans de sport automobile classique, le public semble aujourd’hui plus ouvert à cette évolution. « Je commence à voir de plus en plus de personnes qui acceptent le fait que je puisse commenter et j’espère que plus de femmes auront le même accueil lorsqu’elles rejoindront le Simracing au commentaires ou derrière le volant ».

Un manque de couverture de ces contributions ?

Toutefois, cette évolution n’en est qu’à ses balbutiements, et d’une manière assez particulière, il semble que la communauté francophone, tout du moins pour ce qui est de la création de contenus, soit en avance sur la scène internationale. Des streameuses comme LyeGaya, (bien qu’elle ne soit pas spécialisée dans le Sim-Racing), ou justement AnaOnAir font partie des personnes ayant la plus grande visibilité sur la licence de Codemasters. Cela peut être expliqué notamment par l’effet de mode qu’a connu la franchise durant le mois d’Avril-Mai 2021 ou les plus grands streamers du pays (Squeezie, Gotaga…) ont contribué a élargir la communauté. Les streamers spécialisés ont alors pu voir une augmentation de followers et de viewers.

Augmentation des followers chez Kaarmar, streamer masculin, et chez AnaOnAir, streameuse féminine. (Twitch Tracker)

Ce phénomène a aussi permis d’offrir un coup de projecteur sur ces streameuses. Sur la scène internationale, les streameuses ont encore du mal a se faire une place, c’est un sentiment que Jessica Ball admet : « Je pense que plus de promotion doit être fait sur la création de contenu fait par les femmes. Des personnes comme Maxime [MaximeMXM, streameuse neerlandaise NDLR.] font un excellent travail […] et si plus de gens la connaissaient ou connaissait le travail d’autres streameuses, plus de femmes le feraient ». Il y a en effet proportionnellement une moins grande affluence pour les streameuses internationales que pour les francophones. De fait, la place des femmes dans l’esport évolue au fil des ans. La création de contenu est devenue la porte d’entrée vers ce monde du SimRacing pour les femmes mais il s’agit que de la première marche vers une reconnaissance totale dans ce milieu. Les femmes sont plus présentes qu’il y a quelques années dans le paysage automobile, et le Simracing ne fait donc pas exception. Néanmoins il subsiste encore de grandes carences et notamment dans le domaine de la compétition. Il y a aujourd’hui un véritable plafond de verre et les femmes sont encore totalement absentes des compétitions majeures de simracing en tant que pilotes.


Nous étudierons cela dans un second article très bientôt.


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