LE BILAN : F1 Esports Series.
Comme sa sœur réelle, la saison 2021 des F1 Esports aura été disputée, et marquée par la lutte acharnée à laquelle se sont livrés Mercedes et Red Bull. Un parallèle qui se dresse jusque dans les dernières manches, où les deux équipes étaient à égalité, et où dans l'intérêt du titre pilote, les coéquipiers auront été utilisés pour ralentir et resserrer le field. Mais contrairement à la Formule 1, Red Bull a dû s'incliner face à des Mercedes trop fortes. Le tout sous les yeux d'une Aston Martin invitée dans la lutte pour les sommets. En bref, une sacrée saison que l'on va décrypter, équipe par équipes.
Mercedes AMG Petronas Esports Team
Veloce avait tout fait pour que Mercedes devienne le porte-drapeau de sa structure. Les meilleurs éléments y étaient concentrés, ce qui constituait une véritable force de destruction. A bord : le Champion du Monde en titre, le rookie de l’année 2020, et une légende du simracing ultra expérimentée. Voici les 3 ingrédients qui ont permis à Mercedes d’aller chercher le titre cette saison, le second de son histoire.
Evidemment, commençons par Jarno Opmeer. Après avoir dû stopper sa carrière réelle, il s’est tourné vers le simracing et très vite s’est affirmé comme une pointure sur F1. Opmeer cette saison est allé chercher un second titre consécutif, à nouveau au nez et à la non-barbe de Frederik Rasmussen. Il finit la saison avec un carton plein de 12 arrivées dans les points en autant de participations. A cela s’ajoutent 4 victoires, 6 podiums et 2 pole positions, un axe où il peut encore progresser. Car s'il a tout de même loupé la Q3 à quatre reprises, il est à chaque fois parvenu à aller chercher de gros points, vitaux pour le championnat. Il peut remercier d’excellentes décisions stratégiques pour cela, notamment à Shanghai, course qu’il gagne en étant parti 14e. Bis repetita à Silverstone où il parvient à sauver les points de la 9e place en étant parti 15e, sous le sec, ce qui est encore plus difficile à faire à ce niveau de compétition.
Opmeer a également pu profiter d’un excellent lieutenant en la personne de Dani Moreno. L’Espagnol a relevé haut la main le défi de maintenir un haut niveau de compétitivité après sa saison 2020 de haute volée. Il fait au final encore mieux que l’an passé, avec 100 points et une 4e place méritée au classement Pilotes. Au final, les deux auront réussi à mettre l’ego de côté pour travailler ensemble, ce qui était la principale crainte à avoir pour ce duo après leur épisode en Autriche en Ligue, quelques semaines avant le début de la saison des F1 Esports. Une course comme Monza fut une magnifique leçon de travail d’équipe, et aura totalement effacé ces craintes. Cette équipe était intrinsèquement la meilleure en comparaison à Red Bull, encore fallait-il retrouver ces promesses en piste. D’autres s'y sont cassé les dents cette saison.
Red Bull Racing Esports
Si proches. Il n’a pas manqué grand-chose à Red Bull cette saison pour faire la passe de trois au championnat Constructeurs après 2019 et 2020. Il s’en est fallu de très peu également côté Pilotes pour que Frederik Rasmussen réussisse à détrôner Jarno Opmeer. Son titre n’aurait pas été immérité, le Danois ayant été assurément le meilleur pilote de la seconde partie de saison : 9 podiums en 12 courses et 3 victoires pour la version Carlsberg (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé) de l’Iceman. La saison de Rasmussen s’est au final joué sur une mauvaise stratégie dans les conditions changeantes en Chine, qui s’est avéré être son seul résultat blanc de la saison. Il devient donc pour la troisième fois consécutive vice-champion des F1 Esports. Le regretté Stirling Moss prend actuellement des notes.
Pour expliquer ce double échec, on peut également parler de la saison de Marcel Kiefer, un peu en-dessous par rapport à son excellente année 2020. De 157 points, il est passé à 71 unités, avec une victoire à Monza dans une course d’équipe rondement menée, comme Red Bull en a le secret. Mais Kiefer a mal terminé sa saison et deux courses hors des points lors du dernier Event ont scellé le titre Constructeurs. Il est tombé mais on sait qu’il peut très vite se relever. Le duo, si aucun tremblement de terre sur le marché des transferts ne vient bouleverser cela, devrait à nouveau permettre à Red Bull d’être candidat au titre et de prendre une revanche face à Mercedes. Pour Rasmussen, il s’agira de briser cette série de 2e place au championnat.
Aston Martin Cognizant Esports Team
La surprise du chef. Aston Martin (ou plutôt Lucas Blakeley) a décidé de totalement ruiner les prédictions en finissant à une improbable 3e place. Pourtant, rien ne laissait penser cela possible : un trio de pilotes inchangé, pas de grosse structure derrière et une faible communication qui laissait penser qu’Aston Martin n’allait pas forcément se pencher sur sa structure Esports plus que ça.
Mais Lucas Blakeley a tout changé. L’Écossais a fait une saison assez exceptionnelle, en étant par ailleurs prétendant au titre jusqu’au dernier round. Bien évidemment il est devenu très vite la coqueluche de la retransmission britannique qui n’avait d’yeux que pour lui, mais cela fait partie du jeu. Une seule victoire, mais une régularité assez folle avec 12 arrivées dans les points en 12 courses, et 11 courses dans le top 6. Il a toujours été placé et n’a loupé aucun rendez-vous. On peut dès lors regretter son contact avec Tonizza à Imola qui lui a fait perdre de précieux points dans la course au titre. Toujours est-il que sa saison fut vraiment flamboyante et qu’il creva l’écran. Il faudra désormais être en mesure de poursuivre cette dynamique la saison prochaine, ce qui ne sera pas chose aisée.
Aston martin finit certes 3e, mais ils sont également à un Dani Moreno près d’avoir pu prétendre à la couronne mondiale côté Constructeurs. Daniele Haddad a certes joué de beaucoup de malchance à plusieurs reprises en étant pris dans des contacts au départ alors qu’il s’est qualifié à 7 reprises en Q3, mais il est tout de même bien loin de son coéquipier dans cet exercice. Shanaka Clay a lui eu un concentré de la saison de Daniele Haddad lors de sa seule course de la saison à Imola. Parti brillamment 8e, un contact avec Dani Moreno lui a ruiné sa course alors qu’il jouait un podium avec les pénalités infligées devant lui à ce moment-là. Si Blakeley parvient à maintenir ce niveau et que le chat noir qui se trouve sur la seconde voiture s’en va, alors Aston Martin peut devenir une confirmation en 2022.
Ferrari Driver Academy Esports Team
Se maintenir tout en haut du classement quand la compétition se déroule sur un jeu qui voit la physique évoluer opus après opus n’est pas chose aisée. David Tonizza et Brendon Leigh en font l’amère expérience depuis leurs derniers titres mondiaux respectifs. Les deux pilotes Ferrari restent bien évidemment compétitifs, mais ne sont malheureusement plus en mesure de se battre pour les championnats Pilotes ou Constructeurs. Les deux finissent la saison dans le top 10, Tonizza dominant numériquement son coéquipier double Champion du Monde, mais ils sont très (trop) loin du roi actuel : Jarno Opmeer. Ferrari n’est pas encore structurellement rodé et on ressent un sentiment de gâchis alors que les rouges possèdent d’excellents pilotes. Il faut dire que la marque Ferrari et son identité prennent énormément de place dans la communication et le fonctionnement du team : les communications à l’entrainement, les streams quasi exclusivement en italien et le souhait de posséder des pilotes italiens depuis la création de la FDA Esport font que cette structure semble maximiser la communication au détriment des performances en piste. Si Ferrari veut rattraper le duo de tête, il faudra une petite révolution organisationnelle et stratégique à Maranello.
Alpine Esports Team
Une saison qui laisse un arrière-goût d’amertume pour Alpine, qui termine ce championnat au 5e rang. La saison reste bonne, d’autant que l’organisation de feu Renault Sport Team Vitality a beaucoup bougé. Vitality est partie et c’est la Race Clutch qui a signé un partenariat sur plusieurs années avec l’emblématique marque française afin de prendre en main l’organisation du team, des pilotes et de tout ce qui va avec. Exit Enstone et bonjour Limoges, siège social du team mené par son fondateur Richard Arnaud. Beaucoup de travail d’accompagnement des pilotes cette saison avec du travail en dehors du simulateur afin de maximiser les performances des pilotes. Un travail de sape qui, il est vrai n’a pour le moment pas semblé porter ses fruits d’un point de vue comptable, Alpine/Renault rétrogradant par rapport à la saison précédente. Il faut néanmoins attendre de voir ses effets à plus long terme avant de dresser un bilan final de cette méthode de travail, d’autant que sur la piste tout n’est pas à jeter loin de là.
Tout d’abord cette saison a vu renaître un Fabrizio Donoso conquérant. Le Chilien finit la saison avec 46 points dont 2 podiums, preuve que sa pointe de vitesse n’a pas disparu en 2020. Il faudra néanmoins travailler les qualifications qui ont encore été son talon d’Achille, surtout lors du dernier Event avec 3 sorties dès la Q1. S'il parvient à trouver une régularité dans le top 10, alors Alpine peut être en mesure de rattraper du retard sur les ogres allemands en gris et autrichiens en bleu devant eux.
Il faudra aussi que Nicolas Longuet parvienne à retrouver cette même régularité qui lui a fait défaut cette saison. Le Français n’a cette fois-ci pas été en mesure d’espérer le titre Pilotes, bien qu’il faille rappeler qu’il a manqué deux courses à Zandvoort et Imola. Une 8e place en fin de saison juste devant son coéquipier qui illustre sa saison un peu décevante. Il a péché dans le maintien de ses nerfs, on pense notamment à Interlagos et Bahrain ou ses bagarres rugueuses l’ont mis en difficulté.
On peut enfin donner une mention spéciale à Patrik Sipos qui a fait une première saison convaincante, lui qui s’est très bien inséré dans le team (le travail de l’organisation n’y est d’ailleurs pas étranger). Il ne faut pas oublier qu’il y a un an il était totalement inconnu de tous les suiveurs des compétitions sur F1. Il faudra désormais emmagasiner de l’expérience en course afin de maximiser ses performances et ne pas finir plus bas en course qu’il ne l’était sur la grille de départ. L’intersaison semble une excellente période pour cela, afin de se concentrer sur les courses de ligue qui durent jusqu’à la parution de l’opus suivant. Suivre Patrik Sipos sera intéressant car il s’agit d’une vraie belle promesse pour les années à venir.
McLaren Shadow
Saison assez contrastée pour McLaren qui doit évidemment être dans un premier temps présenté par l’accident industriel que fut la saison de Dani Bereznay. Le Hongrois, vice-champion en 2018, 3e en 2019, et 5e en 2020, fait partie des plus grands perdants de la nouvelle physique de jeu sur l’opus 2021. Il n’a jamais été en mesure de trouver du rythme et il a connu une saison ultra galère. Quand il pouvait jouer les points en Belgique il se crashait dès le premier tour. Rien n’allait donc cette saison pour le Hongrois qui a vite été relégué en tant que 3e pilote de l’écurie.
La structure de Woking soutenue par Veloce s’en est alors remise à l’excellent Bardia Broumand. L’Iranien aura été excellent toute la saison, pour ce qui était sa première vraie saison puisqu’il n’a été utilisé qu’une seule fois la saison dernière par Mercedes. Cette année c’est une 5e place au championnat avec 98 points, 10 arrivées dans les points sur 12, 2 podiums et 2 pole positions. Il ne lui manque qu’une victoire mais elle devrait très vite arriver tant il est impressionnant. Un véritable métronome en qualifications, où il n’a pas quitté à une seule reprise la Q3.
Josh Idowu, en raison des déboires de Berezvay a été promu titulaire en seconde partie de saison et fut à son avantage, notamment avec cette superbe pole position à Imola, malheureusement non convertie, la faute à un accrochage avec David Tonizza en fin de course qui l’a envoyé dans le décor. Idowu finit l'année avec 10 petits points mais cela reste très encourageant. A revoir la saison prochaine avec, on l’espère un Daniel Bereznay retrouvé si toutefois il est prolongé. Il faut dire que ça toque à la porte avec les jeunes pilotes McLaren Tomek Poradzisz et Wilson Hughes, tous deux 16 ans et attendus depuis de nombreuses années aux F1 Esports. Veloce risque de se retrouver avec un casse-tête avec ses pilotes, revers de la médaille de leur politique de la pieuvre.
Scuderia Alpha Tauri Esports
Saison attendue pour Alpha Tauri dont l’objectif principal était de maintenir Williams derrière et d’être normalement la meilleure des autres (Spoiler : un blondinet écossais à lunettes n’était pas de cet avis). L’incorporation du Britannique Sebastian Job était l’attraction de la saison et on peut dire que sa première saison est très prometteuse. Une vraie courbe de progression tout au long de la saison pour celui qui finit cette saison 12e avec 32 points, à un petit point de son coéquipier finlandais Joni Törmälä, qui fait une saison très semblable aux précédentes en milieu de peloton. Une saison terminée avec un tout premier podium à Interlagos qui en appelle sûrement d’autres à l’avenir.
Williams Esports
Une nouvelle saison difficile pour Williams qui régresse peu à peu dans la hiérarchie. Assez frustrant, car la base de travail est là et Williams est une structure connue et reconnue mais qui, hormis sur Gran Turismo et dans une moindre mesure Rfactor 2, a perdu de sa superbe. Malheureusement F1 ne déroge pas à la règle et c’est une anonyme 8e place pour l’équipe de Grove. La faute à des performances en dents de scie.
L’exemple le plus parlant est sans conteste Alvaro Carreton, capable de jouer la victoire un jour et se retrouver en dernière ligne le lendemain. Difficile de faire de bons résultats quand ton leader est si inconstant. Cette année est la moins bonne saison de sa carrière aux F1 Esports avec une 13e place finale, juste devant son équipier grec Michael Romanidis.
Comme expliqué lors de la présentation, Romanidis est un vrai diamant mais semble avoir du mal avec le jeu F1 depuis quelque temps, alors qu’il s’agit pourtant du jeu sur lequel il s’est fait connaître. Il s’est montré plutôt à son avantage sur les nouveaux circuits, finissant dans les points à Imola et Portimao. Cette forme sur les nouveaux circuits peut justement s‘expliquer par le retard possible accumulé sur les autres circuits en raison d’un temps de jeu limité du fait de ses autres obligations sur les autres jeux. Il devrait être de nouveau de la partie mais il devra élever son niveau de jeu en 2022.
Enfin, Williams s’est vraisemblablement trompé quant au 3e pilote avec Alessio Di Capua. L’Italien, très performant sur F1 2020 n’est pas parvenu à gérer le passage au nouveau jeu, qui a connu beaucoup d’évolutions. Il n’a jamais été en mesure de marquer des points et fait partie des 5 pilotes terminant cette saison avec 0 unité au compteur, et s’est surtout mis en valeur en brisant le gentleman agreement à Zandvoort en ruinant le dernier tour de qualifications de Fabrizio Donoso... On espère donc pour Williams que les choses vont bouger durant l’intersaison.
Alfa Romeo Racing Orlen F1 Esports
La saison loin dans le classement d’Alfa Romeo fut elle aussi prévisible. La faute à la politique de Veloce Esports qui a priorisé (à juste titre si on prend une vision purement marketing) Mercedes, récemment incorporé au giron de la gargantuesque organisation britannique. Une saison avec un trio de pilotes solides mais pas flamboyants.
Simon Weigang aurait dû être le leader pour porter l’écurie suisse mais il a eu une saison très difficile, en dessous de ses standards habituels. Seulement 10 points dans la besace et une 7e place en Autriche comme meilleur résultat. Il sera intéressant de voir ce que sera le futur de cette structure. On peut penser à une équipe de jeunes en donnant peut-être plus de lumière à des jeunes pilotes comme Thijmen Schutte, qui n’a roulé que trois fois cette saison, récoltant un point à Interlagos. Le poids de Veloce fait que sa force d’attraction est grande et que la structure est en mesure de recruter les meilleurs jeunes assez facilement. Beaucoup sont déjà dans leur giron tels Velntin Brrüffer et il ne serait pas surprenant qu’il soit vite lancé dans le grand bain très bientôt. Pour Filip Presjnader, la saison fut très difficile et il n’y a malheureusement pas beaucoup d’enseignements positifs à en tirer. On espère que le Slovaque parviendra tout de même à garder un volant pour la saison prochaine.
Uralkali Haas F1 Team Esports
Comme prévu la première saison de Haas new-look fut très difficile. La R8G Esports, structure française arrivée cette saison et qui mène désormais le projet de l’écurie américaine est au fond le principal point à retenir de la saison.
Pour la première fois, Haas a une vraie structure en leadership qui connaît le simracing et qui peut créer une base de travail pour espérer progresser dans la hiérarchie. Le petit bémol est la méconnaissance du jeu F1, très particulier dans la sphère du simracing tant par sa physique que par ses courses, ou le moindre millième est important. Arriver aux F1 Esports et attirer de grands noms sont donc assez difficiles et Haas a décidé de préparer plutôt l’avenir en emmagasinant de l’expérience cette année grâce notamment à des pilotes comme Cedric Thomé et Samuel Libeert, présents depuis de très nombreuses années sur les jeux F1. C’est donc assez logiquement que Haas termine cette saison à la dernière place, comme ce fut le cas en 2018 et 2019.
Côté pilotes, Van Erven a été intéressant et plutôt à son avantage cette saison, dominant très souvent son coéquipier ( 8 à 4 en course, et les 8 points de la 6e place en prime à Interlagos). Le néerlandais, souvent comparé à Thijmen Schutte, son ami et compatriote qui roule chez Alfa Romeo, devrait être de la partie la saison prochaine car il a un vrai potentiel. Pour Thomé, cela semble un peu plus flou, d’autant que la R8G a engagé il y a peu, en amont des F1 Esports Challengers qui auront lieu en Janvier, le jeune Polonais de 16 ans Piotr Stachulec, connu depuis quelques saisons dans les ligues principales sur PC. On peut également noter le jeune Turc Ulas Ozyildirim, 16 ans aussi, qui a rejoint la structure française en Juin, très talentueux sur toutes les plateformes ou il roule et connu depuis quelques saisons lui aussi.
Pour conclure...
Pour beaucoup, la saison est encourageante. Il y a de quoi espérer de belles choses en 2022, si l'adaptation au nouvel opus de Codemasters est réussie. Parce qu'il est évident que l’arrivée des F1 new-look va avoir une incidence sur la physique des voitures. Il sera très curieux de voir le comportement de ces voitures et comment le studio de développement va modéliser tout cela. Ces changements auront une incidence énorme et ce sera un véritable défi pour tous les pilotes que de maintenir ce niveau la saison prochaine. Nous, on a hâte...
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