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L'Afrique et la monoplace.


FORMULA.
FORMULA.

Le sport mécanique, comme beaucoup d’autres sports, s’est exporté vers le continent africain au cours de la colonisation avec en tête de pont les Britanniques. Si le football s’est offert une place au soleil à l’échelle continentale, en devenant sans contexte le sport majeur, certains se sont épris d’un amour inconditionnel pour la douce odeur de l’essence et le vrombissement sourd des V8. Et encore aujourd’hui, si l'on regarde la pyramide du sport automobile, il y a des pilotes africains. Bon, il faut cependant descendre jusqu'en Formule 4 pour en apercevoir quelques-uns, le plus prometteur étant Suleiman Zanfari, un Marocain de 16 ans évoluant en F4 espagnole au sein de MP Motorsport.


Mais au commencement de la relation entre la Formule 1 et l'Afrique, l’Afrique du Sud et la Rhodésie étaient d'excellents porte-étendards, avec bien évidemment la consécration de Jody Scheckter qui est encore aujourd’hui le seul pilote africain vainqueur d'un Grand-Prix et détenteur d’une couronne mondiale (1979). Ce titre peut, en effet, être perçu comme la consécration de décennies durant lesquelles l’Afrique pointa, à quelques occasions, le bout de son nez...

Mais voilà, la dernière fois que la Formule 1 a officiellement été en rapport avec l'Afrique, c'était en 1993, dernière année où la catégorie reine du sport automobile a posé ses valises sur le continent. Et il ne serait pas totalement vrai de dire que Scheckter était une anomalie dans le paysage de la Formule 1 et de la monoplace, bien que le continent n'ait plus vu de pilotes africains participer à un Grand-Prix depuis 1980.

Un constat qui s'explique par des raisons assez simples : peu de moyens financiers et peu de culture automobile. Pour un continent qui regroupe aujourd’hui près de 1,5 milliard d’habitants, il y a quelque chose qui cloche... Quelques personnes tentent, ou ont tenté de changer ça, et les espoirs sont permis pour les prochaines décennies, notamment avec des rumeurs persistantes annonçant le grand retour de la Formule 1 sur le continent africain, à Kyalami ou Marrakech.


À la rédaction, on s'est dit qu'il serait intéressant de nous (re)plonger dans l’histoire de notre sport préféré et de sa relation tortueuse avec l’Afrique, de la première épreuve sur le continent, en 1958, jusqu'à la dernière édition, en 1993, en passant par l’âge d’or du sport automobile africain dans les années 1960 et 1970, sans oublier ses équipes et ses pilotes.

Des Grand-Prix.

La Formule 1 connaît sa toute première expérience africaine loin de la zone d’influence anglo-saxonne, au Maroc, en 1958. En effet, le royaume étant en quête d’image et fraîchement indépendant de la France depuis deux ans, il accueille, par la voix du roi Mohammed V, le seul et unique Grand-Prix de Formule 1 de l’Empire Chérifien. Sur le circuit d’Ain-Daib, construit pour l’occasion sur les bords de l’Océan Atlantique, à quelques encablures de Casablanca, Stirling Moss et Mike Hawthorn se décident le titre de Champion du Monde, qui reviendra finalement au second nommé.

Le tracé est très rapide. Long de 7,6 kilomètres, seulement 4 virages sont répertoriés. Naturellement sa rapidité en fait un circuit dangereux, ce qui est accentué par la présence de sable qui se dépose sur la piste au moindre coup de vent du fait de la proximité avec l’océan. Le décès accidentel de Stuart Lewis-Evans, victime de brûlures après l’explosion du moteur de sa Vanwall, n’est cependant pas à imputer au tracé en lui-même. Toujours est-il que cette tragédie provoque le départ de la Formule 1 du continent africain pour plusieurs années.


Il faut attendre 1962 pour retrouver la catégorie reine, cette fois en Afrique du Sud, à Kyalami. Elle y posera ses valises pendant près de 30 ans, malgré quelques périodes blanches, en 1964, 1966 et entre 1985 et 1992. C'est aussi en Afrique du Sud que l'A1GP est venu s'installer pour une course en ville, à Durban.



On retrouve quelques vestiges de la présence du sport automobile en Afrique, notamment du côté du Zimbabwe, ex-Rhodésie, avec quelques circuits encore existants. Mais les situations politiques (l’expulsion d’une grande partie de la communauté blanche à l’indépendance en 1980) et économiques (une crise agricole en 2000 qui provoqua une hyperinflation et l’effondrement du « Grenier de l’Afrique ») chaotiques du pays depuis l’indépendance excluent toute résurgence du sport automobile dans ce pays à court, voire moyen terme...



À noter que parallèlement au Championnat du Monde, des courses hors-championnat avaient lieu, et la Rhodésie, à cette période, organisait un Championnat d’Afrique du Sud de Formule 1, avec des courses en Afrique du Sud et en Rhodésie donc, mais aussi au Mozambique, alors province portugaise.


Des pilotes.

C’est au retour de la catégorie reine au sud du continent que ce dernier connaîtra ses plus belles années, avec tout d’abord son tout premier podium, en 1962, grâce à Tony Maggs, premier Sud-Africain de l'Histoire de la Formule 1. À la même période, la Rhodésie se paye également le luxe de monter sur un podium en Formule 1, grâce à John Love, natif de Rhodésie du Nord qui obtient une troisième place au Grand-Prix d’Afrique du Sud 1967 après avoir couvert 13 tours en tête. Un podium que certains envieraient (coucou Nico Hülkenberg...).


D’un point de vue comptable l’Afrique a rencontré plus de succès que l’Asie malgré le fort lien qui peut lier le Japon par exemple avec le sport automobile... Des résultats que de nombreux pilotes africains, d'une demi-douzaine de pays, auront vus comme des moteurs pour se faire une place dans le sport automobile.


Au Maroc, on enregistre depuis quelque temps une recrudescence de pilotes. Une éclosion qui peut en grande partie s’expliquer par les grands événements de sport automobile qui se tiennent dans le pays chaque année, avec en premier lieu le WTCR à Marrakech, mais aussi la Formule E. Quand les organisateurs du WTCC (ancien nom du WTCR) ont voulu organiser une course au Maroc, ils ont tout fait pour avoir un pilote marocain en tête d’affiche pour booster les audiences au sein du pays. Ils ont ainsi sponsorisé Mehdi Bennani, un modeste pilote de Clio Cup local, très anonyme 33e de Formula Renault 3.5 en 2005. Au fil des années, Bennani est devenu une tête d’affiche du championnat, remportant plusieurs courses. Dans son sillage, plusieurs pilotes marocains se sont trouvé une vocation en découvrant le sport automobile grâce à lui.


Michaël Benyahia, bien que né à Miami en Floride, a roulé pour le Maroc en F4 française en 2016, puis en Formule Renault NEC en 2017, où il terminera d'ailleurs champion (il était l’un des quatre seuls à avoir fait toutes les manches). Éphémère pilote d’essai Venturi en Formule E, il a depuis rejoint le giron McLaren en GT britannique. Sami Taoufik, né à Barcelone, a fait une saison de Formule Renault avant de disparaître de la monoplace. Au final, en pilote marocain né au Maroc, il n’y a que Suleiman Zanfari. Son premier coach fût d’ailleurs un certain Mehdi Bennani...


Le voisin algérien commence lui aussi à émerger depuis quelques années sur la scène internationale. Le pionnier fût Nassim Sidi Saïd. Pilote de Formule 3 au début des années 2000 (où il remporte quelques courses dans sa catégorie en France), il est même le premier Algérien à entrer dans le monde de la Formule 1, quand il est recruté comme pilote d’essais par la Scuderia Minardi en 2004, juste avant le premier Grand-Prix de Bahreïn, le premier Grand-Prix arabe depuis des décennies.

Soutenu par des sponsors nationaux comme Sonatrach, qui voyaient en lui une magnifique vitrine à l’international, Sidi Saïd ne fera finalement aucune séance d’essais. Il prendra sa retraite en 2005 pour se concentrer sur la création du championnat algérien de karting. En 2021, il est promu au poste de Directeur Technique National de la FASM (Fédération Algérienne des Sports Mécaniques) pour continuer à contribuer à l’émergence de pilotes algériens.


Ainsi, parmi les très jeunes pilotes de karting actuels, le plus prometteur est sans nul doute Leo Robinson. L’anglo-algérien court bien sous licence algérienne et a fini 10e du prestigieux FIA Academy Trophy en 2021. En fin d’année dernière, à Oman, il a aussi remporté la FIA MENA Karting Cup, mettant aux prises des pilotes issus de pays de la zone MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) à matériel égal. À seulement 13 ans, on pourrait bien le voir débarquer en F4 d’ici deux à trois ans.


Après Nassim Sidi Saïd, l’Algérie a également été proche d’arriver en Formule 1 grâce à Julien Gerbi. Français, Espagnol et Algérien (non, ce n'est pas le début d'une mauvaise blague), c’est sous les couleurs de ce dernier pays qu’il a passé sa carrière en monoplace.


Après des débuts fructueux en Sport-Prototypes malgré son absence d’expérience en karting, un passage victorieux en F3 turque, et de nombreux podiums aux USA en Skip Barber Mazda, il se retrouve proche du GP2 et de la Formule Renault 3.5, avec plusieurs tests. Son nom est même cité par les médias pour rejoindre l’académie de jeunes pilotes de Lotus F1. Malheureusement, peu soutenu par les entreprises algériennes et faute de budget (déjà à l’époque), Gerbi se retire de la compétition pour coacher des pilotes comme Arthur Pic ou Facundo Regalia, champion GP3. Il est depuis 2017, le propriétaire (et parfois pilote) du Team Virage en endurance.

Et même s’ils sont nés en France et courent sous licence française, les performances d’Isack Hadjar en F3 et de Sami Meguetounif en FRECA sont regardées de près en Algérie, d'où ils ont des origines.


Un peu plus au Sud, la filière angolaise des années 2010 est l’une des plus remarquables étant donné la faible notoriété du pays, mais elle ne tient qu’à une seule entreprise : Sonangol. Le pétrolier national, à la manière d’Orlen en Pologne, soutient tous les pilotes de son pays. Mais cette présence angolaise a de fortes chances de disparaître. En effet, Sonangol a très mal vécu la crise sanitaire et est actuellement surendetté à hauteur de plusieurs milliards de dollars...

Ricardo Teixeira fût le premier, et probablement le plus proche de la catégorie reine, puisqu'il est le premier, et à l’heure actuelle le seul Angolais à avoir roulé dans une Formule 1, en étant pilote d’essais du Team Lotus (futur Caterham) en 2011. Mais ce test était bien réalisé pour des questions financières et non sportives. Malgré deux saisons entières en GP2, Teixeira n’a pas marqué le moindre point... Luís Sá Silva était bien meilleur mais n'aura pas grimpé aussi haut. Avec quelques points grappillés en GP3, il a fini troisième d’Auto GP avec une victoire en 2015. Le pilote le plus récent, Rui Andrade, n’a clairement pas marqué la monoplace, ne marquant des points que dans des championnats au niveau très faible. Cependant, il rebondit parfaitement en endurance, où il est devenu champion Pro-Am en ELMS l’année dernière.

Lors de leur passage dans des compétitions FIA comme en GP2 ou en GP3, Teixera et Da Silva roulaient respectivement sous licence portugaise et macanaise, la Fédération angolaise n’étant pas encore reconnue par la FIA à ce moment-là. Ceci a été corrigé depuis et Rui Andrade peut bien rouler avec les couleurs de son pays en ELMS.


Descendons jusqu’à la pointe du continent si vous le voulez bien, pour arriver en Afrique du Sud. Logiquement, après avoir accueilli un Grand-Prix de Formule 1 pendant près de 30 ans, c’est là où se trouve la grande partie du contingent africain actuel. Nous pourrons citer les frères Kevin et Sheldon van der Linde en GT, l’ancien pilote de la voiture médicale en F1, Alan van der Merwe ou encore Tomas Scheckter, fils du champion du monde 1979, Jody Scheckter. Tomas Scheckter a notamment gagné deux courses en IndyCar mais s’est retiré de la compétition automobile en raison du crash mortel de Dan Wheldon en 2011 et de problèmes de santé.

En A1GP, que nous vous présentions il y a un mois, l’Afrique du Sud était le seul pays africain à avoir une équipe. Leur pilote principal fût Adrian Zaugg auteur de trois victoires, et qui est monté sur un podium de GP2 en 2010. Plus récemment, les frères et sœurs Pepper ont fait parler d’eux. Jordan Pepper en GT a notamment remporté les 12 Heures de Bathurst en 2020 (avec un certain Jules Gounon côté français). Tasmin, quant à elle, avait participé à la saison inaugurale des W Series en 2019, terminant 10e, alors qu’il s’agissait de sa première expérience en monoplace. Cependant, la crise sanitaire et les restrictions de voyage l’empêcheront de participer à la saison 2021 alors qu’elle était automatiquement qualifiée. Attendant un heureux événement à l’heure actuelle, il est peu probable de la revoir en W Series cette année.

Cette crise sanitaire a fait beaucoup de mal à la carrière de Raoul Hyman également. Classé 3e de F4 britannique 2014, derrière un certain George Russell, il remportait sa première course en GP3 en 2017 dès sa quatrième participation. Champion de F3 Asie 2018 (devant Jake Hughes, vainqueur de 9 des 15 courses du championnat, mais qui aura manqué les six autres courses, quand Hyman faisait toute la saison), il rejoint le Sauber Junior Team en 2019. Mais sa saison de F3 sera catastrophique, avec un bilan maigre de deux petits points. Après deux ans d’absence dus à la pandémie et à un manque de budget, il est actuellement engagé en Formule Régionale Amériques où il est l’actuel leader du championnat, à 26 ans...

Jonathan Aberdein semblait sûrement plus prometteur, avec un titre en F4 émiratie, trois podiums lors de son unique saison de F3 Europe en 2018, mais il s’est vite reconverti en endurance où il a fini vice-champion ELMS l’an dernier.


Le futur des pilotes sud-africains sera peut-être débloqué par le très jeune Mika Abrahams qui fera ses débuts en F4 danoise dès qu’il aura 14 ans ce mois-ci. Ou par Nikolas Roos, le principal espoir du karting, actuel 7e du FIA Academy Trophy. L’arrivée possible, voire probable d’un Grand-Prix d’Afrique du Sud de Formule 1 pourrait bien donner un énorme boost aux jeunes pilotes locaux...


En dehors du Maroc, de l’Algérie, de l’Angola et de l’Afrique du Sud, rares sont les autres pays africains qui ont un représentant sur circuit. Le Zimbabwéen Axcil Jefferies, après des années chaotiques entre Formule BMW Pacific, Indy Lights et années sabbatiques, a fait une unique pige en GP2 en 2014. Pas si loin des chronos en Qualifications, il ne fera qu’une seule manche et se reconvertira en GT.


Notons aussi que Jeremy Wahome, originaire du Kenya a fait deux saisons de F3 britannique. Mais dans un pays où le Safari Rally est roi, il a fini par se reconvertir dans cette discipline.


Hors de la monoplace, car c'est tout de même important de démontrer que l'Afrique à sa place dans le sport à quatre roues, le Sénégalais Abdoulaye Diop, engagé en Alpine Elf Europa Cup cette année, commence à se faire un nom. Le Camerounais Christian Ebong quant à lui n’aura jamais réussi à faire carrière et à « changer le sport automobile » comme il le voulait. Exilé en France à l’adolescence pour courir avec les meilleurs, Ebong a finalement rencontré le succès en tant qu’influenceur, et est passé dans plusieurs médias en 2021 pour... promouvoir des sextoys. Sacrée reconversion.


Mais soyons honnêtes pour qu’un pilote africain arrive en Formule 1, ou ne serait-ce qu’en Formule 2 ou en Formule 3, il faut que le sport automobile s’implante en Afrique. Et les grands événements sportifs comme des Grand-Prix de Formule 1, des courses WTCR ou des ePrix ne suffisent pas. Ils suffisent certes à créer des vocations pour plein de jeunes. Mais au-delà de l’envie, il faut aussi le matériel, les infrastructures pour rouler. Tant de carrières sont crevées dans l’œuf par manque de budget ou par peur de devoir partir pour l'Europe à un âge très précoce...


Des équipes.

Dans les années 60, la Formule 1 en Afrique, ce sont les premières tentatives d’engagement de structures locales. John Love, seul pilote rhodésien auréolé d'un podium, eut sa propre structure à la suite de sa carrière. Il ne construisait cependant pas ses voitures, et n'engageait que des pilotes sud-africains, et exclusivement lors de la manche de Kyalami, sous le nom de Team Gunston. Il fut d’ailleurs l'un des premiers à mettre en place le système de sponsoring sur les voitures, en 1968, au même moment que Lotus.


Mais avant lui, la toute première structure cliente fut la Scuderia Scribante qui, en 1962, prit part au Grand-Prix d’Afrique du Sud avec un châssis Lotus, pour une honorable sixième place finale pour Neville Lederle.


Finalement, seule une structure s’est aventurée à tenter de construire ses propres modèles. Sur base de Cooper, puis de Brabham, le Sud-Africain Louis Douglas Serrurier mit au jour les toutes premières voitures de Formule 1 Made in Africa. Ces châssis prirent part à 5 Grand-Prix de Formule 1 entre 1962 et 1968, avec pour meilleur résultat une petite 11e place pour seulement deux arrivées. Il s’agit à ce jour de la seule participation d’un châssis africain en Championnat du Monde de Formule 1.


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Aujourd’hui, Kyalami est plus que jamais en pole position pour accueillir la Formule 1 avec des installations modernisées et actuellement labellisées Grade 2 de la FIA. Le circuit vise bien évidemment le Grade 1, sésame pour accueillir la F1, et souhaite profiter d'un engouement qui se traduit par la présence de quelques jeunes pilotes qui viennent tenter l’aventure en Europe. Mais le manque total de championnat de monoplace local est criant, et les premiers championnats de karting nationaux sont relativement récents.

Cependant, avec l’appui du nouveau président de la FIA, Mohamed ben Sulayem, les initiatives pour renforcer la présence du sport automobile en Afrique se sont accrus avec, en premier lieu, la MENA Karting Cup. De plus en plus de pilotes marocains, algériens, sud-africains, mais aussi mozambicains sont présents en karting. Les efforts du Mozambique, pays sans aucune culture automobile particulière, avec la création de l’ATCM Karting Academy, sont à souligner. Un ou deux noms du Mozambique commencent ainsi à revenir assez souvent en compétition internationale. Qui l’aurait cru il y a encore quelques années ?


Les résultats ne sont peut-être pas toujours là, mais plus il y aura de pilotes, plus il y aura de chances qu’un grand talent soit révélé à un moment. Et lorsque ce pilote sera sur le devant de la scène, nuls doutes que c'est toute une machine qui se mettra en route...


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