FRECA : la fiche technique.
Depuis quelques années, la Formule 1 redevient un sport à la mode. De plus en plus de personnes s'y mettent ou s'y remettent, découvrant au-delà de « voitures qui tournent en rond », de véritables machines surpuissantes à la pointe de la technologie. Et les plus curieux s'intéressent même aux catégories inférieures : Formule 2, Formule 3, voire même FRECA, W Series et Formule 4. À la rédaction, on s'est dit qu'il serait intéressant de présenter les particularités de ces championnats. Pour continuer cette semaine, ce sont les particularités de la Formula Regional European Championship by Alpine (FRECA) que l'on va passer en revue, des voitures jusqu'aux formats des weekends.
Nous vous invitons donc, mesdames et messieurs, à découvrir la fiche technique 2022 de la FRECA !
Les voitures.
Au commencement, il y avait la Formule Renault Europcup et la Formule Régionale Europe. Mais pour suivre la philosophie de réorganisation de la pyramide de la monoplace par la FIA, les championnats ont fusionnés, ont été repris par l'ACI Sport, la fédération italienne de sport automobile, et ont été renommés en FRECA. Son histoire est assez complexe, tout comme l'ensemble de la pyramide de la monoplace avant cette réorganisation, mais retenez grossièrement que le championnat sous son nom et son format actuel existe depuis 2021. Mais c'est pourtant depuis 2019 que les réglementations autour de la voiture ont changé, au point d'introduire un nouveau châssis. Ceux qui ont lu l'article d'hier sur les W Series le savent...
C'est donc un châssis Tatuus qui est fourni aux pilotes : le Tatuus F3 T-318. Une machine qui pèse 610kg à vide avec les pneus et 685kg avec le pilote, pour des dimensions similaires aux W Series : un peu moins de 4,8 mètres de long, presque 1,8 mètre de large et 95 centimètres de haut. Tout comme sa cousine, la FRECA n'a pas de DRS. Cependant, à partir de 2022, un Push-to-Pass sera intégré aux monoplaces. Tous les détails de son utilisation n'ont pas été dévoilés, on sait notamment qu'il y aura un nombre d'utilisations limitées, obligeant les pilotes à réfléchir à deux fois avant de l'utiliser.
Pour continuer à dessiner un parallèle entre les deux championnats qui font rouler cette F3 T-318, dans les deux cas la voiture loin d'être la meilleure monoplace possible, tant elle n'apporte pas les éléments nécessaires à de la bataille en piste. Cependant, en FRECA, les autres éléments qui composent la machine viennent contrebalancer ce problème.
Notamment grâce au moteur. C'est le feu Renault MR18 qui permet à ses monoplaces d'atteindre jusqu'à 255km/h en bout de ligne droite. Un bloc propulseur préparé par Alpine, qui développe 270 chevaux. Tout comme les moteurs Alfa Romeo ou Toyota qui peuvent être intégrés dans cette monoplace, le MR18 est composé de 4 cylindres, et un Turbo y est joint. Cependant, c'est un moteur 1.8L, soit un tout petit peu plus que les autres fournisseurs. Une puissance accrue pour compenser un poids plus important.
Autre différence qu'a la FRECA avec sa cousine les W Series : les pneumatiques. En effet, ce sont des gommes Pirelli qui sont chaussées sur ces monoplaces. Plus rapides, plus optimisées, plus efficaces que les gammes proposées par Hangkook. Niveau dimension, on reste sur des jantes de 13 pouces et sur des pneus arrière plus larges de 2 pouces que les pneus avant.
Un combo qui permet donc aux monoplaces de la FRECA d'être plus puissantes et plus agressives que leurs cousines des W Series. Comme nous l'avons dit hier, c'est surtout ces différences techniques qui font que les écarts entre un tour des W Series et un tour de FRECA sont si importants sur un même circuit. Ce n'est pas tant la faute du/de la pilote !
Le format.
Contrairement aux championnats présentés les deux jours précédents, la FRECA regroupe des équipes venant des quatre coins de l’Europe. Certaines sont plus expérimentées et ont les ingénieurs et les mécaniciens les plus réputés comme Prema ou ART, quand d’autres petites structures moins connues comme Monolite ou KIC essayent de les concurrencer avec des moyens plus faibles.
Malgré sa croissance exceptionnelle et son plateau redoutable, la FRECA ne se déroulera en support de la Formule 1 qu’à une seule reprise, lors du Grand-Prix de Monaco. Le reste du temps, la FRECA sera en support de championnats comme le GT World Challenge, comme par exemple aux 24 Heures de Spa, ou sera même parfois l’événement principal sur certains meetings. Concernant le format de ses weekends, deux courses de 30 minutes + 1 tour sont au programme, avec deux séances de qualifications de 30 minutes. Ici, pas de nœuds au cerveau, c’est simple : la Q1 donne la grille de départ de la Course 1, la Q2 donne celle de la Course 2.
Le barème est identique aux W Series, avec 25 points pour le vainqueur, puis ensuite 18, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 2 et enfin 1 point pour le 10e de l’épreuve. Pas de points pour la pole position, ni pour le meilleur tour en course. Le champion sera celui qui aura engrangé le plus de points à la fin de la saison. Logique.
Comme toujours, la FRECA offre des points de Super Licence. En l’occurrence, le nombre de points n’est clairement pas négligeable puisque le champion en reçoit 25, ce qui est suffisant pour s’octroyer la Super Licence Essais Libres, nécessaire pour participer à des séances d’Essais Libres 1 en Formule 1. Ensuite, 20 points sont donnés au vice-champion, puis 15, 10, 7, 5, 3, 2 et enfin 1 point pour le 9e du championnat (oui, pas de point pour le 10e, moi aussi je trouve ça frustrant).
La diffusion des qualifications et des courses de la FRECA est assurée par le championnat lui-même, sur sa chaîne YouTube. Les commentaires sont exclusivement en anglais, assurés par l’excellent Chris McCarthy. Il n’est pas improbable que durant l’année, FORMULA, par l'intermédiaire de Percy, puisse commenter en live (et en français du coup) quelques courses sur la chaîne Twitch du Pit-Stop F1.
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