Formule 1 : la fiche technique.
Depuis quelques années, la Formule 1 redevient un sport à la mode. De plus en plus de personnes s'y mettent ou s'y remettent, découvrant au-delà de « voitures qui tournent en rond », de véritables machines surpuissantes à la pointe de la technologie. Et les plus curieux s'intéressent même aux catégories inférieures : Formule 2, Formule 3, voire même FRECA, W Series et Formule 4. À la rédaction, on s'est dit qu'il serait intéressant de présenter les particularités de ces championnats. Pour terminer cette semaine dédiée aux catégories monoplaces que FORMULA traitera en 2022, ce sont les particularités de la Formule 1 que l'on va passer en revue, des voitures jusqu'aux formats des weekends.
Bon, on est d'accord que pour la majorité d'entre vous, ce dernier article ne sera pas forcément des plus utiles contrairement à ceux proposés plus tôt cette semaine. Mais sûrement que pour les néophytes, il y a aura quelque chose d'appris, et c'est ce qui compte !
Ceci étant dit, nous vous invitons donc, mesdames et messieurs, à découvrir la fiche technique 2022 de la Formule 1 !
Les voitures.
Contrairement à toutes les catégories abordées depuis le début de la semaine, en Formule 1, chaque équipe doit construire sa propre monoplace, en respectant un règlement très strict. C'est d'ailleurs la seule catégorie de monoplace qui fonctionne ainsi, les autres ayant un (ou plusieurs) fournisseurs de châssis. Ce faisant, pour un néophyte, toutes les voitures se ressembleront à quelques détails près. Pourtant, si l'on se penche sur chacune des monoplaces, les formes sont bien différentes, traduisant des philosophies distinctes. Un constat qui est d'autant plus visible en début de nouvelle ère, quand chaque structure plonge dans l'inconnu, comme c'est d'ailleurs le cas cette année.
En 2022, les voitures devront peser au minimum 792kg, sans le pilote et sans le plein d'essence. Par rapport à 2021, c'est une augmentation de 43kg. Niveau taille, une Formule 1 ne peut pas faire plus de 2 mètres de large. De l'extrémité droite à l'extrémité gauche, elles font en moyenne 1,9 mètre. Le sommet de la monoplace est quant à lui situé à 95cm du sol. Et pour la longueur, la majorité des voitures se situent aux alentours de 5,7 mètres. Des machines immenses qui peuvent atteindre jusqu'à 360km/h en bout de ligne droite et en fond de 8e vitesse. Voire plus si les circonstances sont réunies, par exemple avec l'aspiration et le DRS ouvert, le record étant à 372,5km/h.
Cette année verra une nette simplification de l'aérodynamique des voitures. En effet, depuis des années les ingénieurs se lançaient dans la course à celui qui allait installer le plus d'ailettes possible sur la monoplace. Des bijoux d'orfèvrerie, mais qui devenaient trop complexes à maîtriser en peloton. Ainsi, tout ce plan aérodynamique a été drastiquement simplifié. Et pour compenser la perte aérodynamique, c'est le grand retour de l'effet de sol, permettant de plaquer la voiture sur la route et de lui faire atteindre des vitesses impressionnantes en virage.
Bon, pour que ces voitures avancent, il leur faut un moteur. Et comme pour le châssis, les moteurs en Formule 1 sont propres à chaque constructeur. Il y en aura 4 en 2022 : Mercedes (Aston Martin, McLaren, Mercedes, Williams), Ferrari (Alfa Romeo, Ferrari, Haas), Red Bull (AlphaTauri, Red Bull), et Renault (Alpine). Tous ont des caractéristiques différentes, mais tous doivent respecter, là aussi, un règlement strict.
À commencer par deux moteurs en un. Car oui, une Formule 1 ce n'est pas un gros moteur qui crache plein de pollution en barre, mais c'est en fait deux moteurs : un thermique (V6 1.6L Turbo) et un électrique, le tout pesant au minimum 145kg. Une voiture hybride qui jongle donc entre ses deux unités de puissance, la première fonctionnant grâce à un carburant aux retombées similaires à celui que l'on peut mettre dans notre voiture, la seconde étant auto-suffisante puisque les batteries se rechargent grâce au turbo du moteur thermique, et à de nombreux autres outils installés dans la voiture.
Et pour aller en piste, il ne manque plus que des pneus ! Là aussi, toutes les voitures sont équipées des mêmes gommes, fabriquées par Pirelli. Il y en a quatre différentes à chaque weekend : deux pour piste sèche (une gamme tendre et une gamme dure), une dite « intermédiaire » pour piste humide, et une prévue en cas de forte pluie. C'est la seule catégorie qui propose deux types de gommes pour pistes humides. Mais pour s'adapter à toutes les pistes sur lesquelles les Formule 1 vont rouler, ce sont en fait 5 gammes de pneus secs qui sont produites par Pirelli. Le manufacturier choisit, chaque weekend, quels pneus il décide de proposer aux équipes en fonction du tracé. Cette année, les pneus logent autour de jantes BBS 18 pouces, là aussi communes à toutes les équipes.
Il est très compliqué et très long de passer en revue toutes les contraintes qui permettent à une équipe de créer une Formule 1, surtout en plein bouleversement du sport. Pour les non-anglophobes, nous vous invitons à feuilleter le site de la FIA ou à creuser sur internet en fonction de votre curiosité. Pour plus d'informations sur le règlement de 2022, nous vous invitons à lire un superbe article de The_F1_Whisperer, sur le blog de Jean-Louis Moncet.
Le format.
Comme du côté technique, la Formule 1 est la catégorie de monoplace la plus poussée sur le plan sportif. C'est la catégorie la plus demandante, la plus physique, et aux formats les plus longs.
Chaque weekend de course est similaire dans sa construction. Enfin presque. Pour les weekends classiques, les équipes et les pilotes disposent de trois séances d'essais libres qui servent à préparer la qualification du Samedi, mais surtout le Grand-Prix du Dimanche. Depuis l'an dernier quelques weekends sont différents, puisqu'ils proposent un « Sprint ». Cette année il y aura trois apparitions de ce format, qui propose deux séances d'essais libres entrecoupées des qualifications, une course dite « Sprint », et le Grand-Prix le Dimanche.
Chaque séance d'essais libres dure une heure. Pendant cette période, les équipes sont libres de tester ce qu'elles veulent. Les qualifications sont découpées en trois séances : Q1, Q2 et Q3. Pour la Q1, toutes les voitures participent. Après 18 minutes de Q1, les cinq pilotes les moins rapides sont éliminés. La Q2 dure 15 minutes, et les 5 moins rapides sont de nouveau mis sur la touche. Enfin, la Q3 réunit les 10 pilotes restants pendant 12 minutes pour déterminer l'ordre de la P1 à la P10. Le « Sprint » est une course de 100km (environ 30 minutes) durant laquelle les pilotes n'ont aucune obligation. Cette année, les huit premiers obtiendront des points (8 points pour le 1e, 7 pour le 2e, (...), 1 point pour le 8e) qui conteront pour la Championnat du Monde. Cette course détermine également l'ordre de départ pour le Grand-Prix. Et justement, le Grand-Prix fait quant à lui 305km (sauf à Monaco où il ne fait que 260km). Durant le Grand-Prix les pilotes doivent obligatoirement s'arrêter aux stands au moins une fois pour changer de pneus et chausser les deux trains de gommes sèches. Cette règle s'annule si la piste est déclarée humide avant le départ. À la fin de l'épreuve, les dix premiers pilotes marquent des points comme évoqués plusieurs fois cette semaine : 25 points pour le 1e, 18 pour le 2e, 15, 12, 10, 8, 6, 4, 2 et 1 point pour le 10e.
Cette année, les pilotes et les équipes devront appliquer ce format 23 fois aux quatre coins du monde. Enfin 20 fois pour un weekend classique et donc 3 fois pour un weekend « Sprint ». À l'issue de la saison, le pilote ayant marqué le plus de points est sacré, idem pour l'équipe au bilan comptable la plus élevée ! Plus une équipe est haute au classement, plus elle aura d'argent de la part de la FIA, mais moins elle aura de temps de soufflerie. Une idée pour tenter de niveler les performances.
En France, les weekends sont intégralement diffusés sur CANAL+ et ses chaînes. Quelques rares courses sont disponibles en clair, sur C8, tout comme TF1 qui propose la diffusion de quelques Grand-Prix gratuitement. Sinon, toujours côté francophone, il y a notre bon Gaëtan Vigneron, voix française de F1 TV et commentateur belge, que l'on peut retrouver sur la télévision belge, légalement si l'on est en Belgique, autrement si l'on est ailleurs...
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