F1 Esports Series : Event 1.
L’attente a été longue mais ENFIN les F1 Esports Series sont de retour ! Et on peut dire que les spectateurs ont été gâtés durant les trois premières courses de la saison, qui ont donc eu lieu ce Mercredi et Jeudi, respectivement à Bahreïn et en Chine, et en Autriche. Certains ont répondu présent, d’autres ont surpris ou déçu. Il est (déjà) temps de décortiquer le premier round qui vient de s’achever.
D’abord.. D’abord, il y a Jarno Opmeer, lui qui est champion du monde, lui qui a dominé ce premier round et qui en ressort déjà leader du championnat. Deux victoires et une quatrième place en trois courses, le Néerlandais a déjà marqué son territoire et, sans surprise, il faudra compter sur lui pour le titre Pilotes. Un rythme très impressionnant et un sens tactique qui lui aura permis d’aller chercher notamment la victoire en Chine, ou il fut le seul pilote à partir en intermédiaires quand tout le monde était en Wet sur piste séchante, ce qui lui a sauvé un arrêt aux stands. Difficile de lui trouver des défauts sur ces trois premières courses. Mercedes dans son ensemble commence parfaitement ce championnat car il ne faut pas oublier les points importants récoltés durant les deux premières courses par Dani Moreno, qui confirme pour le moment son titre de Rookie of the Year de la saison passée. Et bien qu’il n’ait pas scoré en Autriche, victime de la pluie et de la stratégie des flèches d’argent, il ne fait pas oublier qu’il avait sécurisé en Qualifications la première ligne derrière son chef de file. Tant que les rôles sont établis chez Mercedes, tout ira sur des rails, sinon, gare au remake de la PSGL.
La plus grosse surprise est assurément Aston Martin, qui en cette fin d'Event 1 pointe au deuxième rang côté Constructeurs et Pilotes grâce à Lucas Blakeley. Le Britannique offre au passage la première victoire à la marque Aston Martin aux F1 Esports Series dès la course inaugurale, au prix d’une lutte très musclée avec Nicolas Longuet et Alvaro Carreton. Il a enchaîné avec deux quatrièmes places en Chine (ou il dégringola du fait des stratégies adverses) et en Autriche. Daniele Haddad pour sa part fut un peu plus en retrait avec 6 points mais un accrochage qui le fera abandonner en Autriche alors qu’il était à nouveau en mesure de marquer des points. La principale question sera la régularité au fil de la saison, et le deuxième Event les 27 et 28 octobre prochain permettront d’y voir plus clair. Ce qui est certain c’est que si la saison s’arrêtait aujourd’hui, Aston Martin aurait déjà plus de points que durant l’entièreté de la saison 2020 sous le nom Racing Point (55 contre 32 la saison passée). Beaucoup d’équipes ont pour le moment tenu le rang attendu au début de saison. Haas et Alfa Romeo devront ardemment lutter pour ne pas finir aux deux dernières places. Du côté des Franco-américains, l’apprentissage pour la R8G Esports est difficile mais on peut tout de même noter les débuts encourageants de Matthijs Van Erven qui, en Autriche, fut proche de débloquer le compteur de points. Difficile cependant de trouver d’autres points positifs tant les débuts furent compliqués, notamment en Qualifications où aucune voiture ne put sortir de la Q1. Du côté de Williams, la saison semble être très similaire à 2020. Alvaro Carreton commence de manière satisfaisante sa saison avec un podium à Bahreïn et une 6e place en Autriche, mais à nouveau, les inquiétudes quant à sa capacité à être régulier ont ressurgi en Chine, où parti 16e, il franchit la ligne en dernière place. Derrière, Michael Romanidis récolte deux points en Chine et Alessio Di Capua fut en difficulté en Autriche pour sa première course. Du côté d’Aplha Tauri, apprentissage tout aussi difficile pour Sebastian Job, qui garde un compteur vierge tout comme son équipe. En espérant que le Britannique prenne au plus vite ses marques et que Joni Törmälä retrouve son niveau de l’an passé la plus vite possible. Du côté des Français d’Alpine, le début de saison est satisfaisant mais perfectible avec deux podiums sur les deux premières courses. Nicolas Longuet tout d’abord à Bahreïn avec en prime la pole position, et Fabrizio Donoso en Chine au prix d’une stratégie audacieuse offerte par la possibilité d’utiliser Longuet en « voiture laboratoire » pour savoir à quel moment précis passer les pneus secs en fin de course. A noter par ailleurs les débuts encourageants de Patrik Sipos, proche de ses compères tant en Qualifications qu’en course en Autriche. Néanmoins, il faudra pour Alpine être en mesure de faire des résultats avec les deux voitures afin de ne pas laisser partir Mercedes au championnat et conserver ses chances de titre mondial. Il est maintenant temps de donner les mauvais points sur ces 3 premières courses et la gommette rouge sera assurément donnée à Dani Bereznay, qui démarre sa saison avec un zéro pointé et des qualifications insuffisantes pour un prétendant au titre (9e à Bahrein, 14e en Autriche). Pire encore, il est totalement éclipsé par l’excellent début de saison de Bardia Broumand, 3e au championnat et réglé comme une horloge : 6e à Bahrein, 5e en Chine et 3e en Autriche. Une première victoire cette saison ne serait assurément pas inatteignable mais les lecteurs et suiveurs avisés n’auront aucune surprise à lire ces lignes (cf La Revue des Effectifs 2/2).
Du côté de Ferrari on se trouve aussi à une bien pâle 7e position aux Constructeurs, ce qui est très loin des attentes après avoir recruté Brendon Leigh et en ayant le Champion 2019 ; David Tonizza. Les Rouges pêchent dans le rythme pur actuellement. Il ne leur manque pas grand-chose en Qualifications pour passer des places 7-12 à 1-5 nécessaire pour aller chercher les gros points. La course en Autriche avec Tonizza finissant 5e et Leigh 8e peut être perçue comme encourageante. Il n’y a pas encore feu à la demeure mais attention tout de même à ne pas continuer sur cette dynamique, sous peine de voir Mercedes s’en aller irrémédiablement.
Enfin dernier point, orange pour Red Bull, qui est certes 3e du championnat mais déjà à 35 unités de Mercedes. Rasmussen et Kiefer ont eu le rythme nécessaire en Qualifications mais des erreurs leur ont coûté de précieux points à l’image du freinage manqué de Kiefer qui a cassé son aileron sur Blakeley en Autriche, ou encore l’erreur stratégique de laisser Rasmussen en pneus pluies en Autriche alors que la piste est séchante et que tout le monde passe en intermédiaires. Deux erreurs qui coûtent cher au final et que la firme Autrichienne pourrait regretter en fin de saison.
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