Un tour de.. SPIELBERG.
- T.L.
- 10 juin 2020
- 3 min de lecture

Au calendrier par intermittence, sa toute première apparition remonte cependant à de très lointaines années. Et bien que sa localisation soit toujours restée la même, il y a officiellement eu deux tracés distincts à Spielberg. L'Österreichring d'abord, puis l'A1-Ring ensuite devenu le Red Bull Ring. Pour des questions de logique, et d'histoire, nous allons faire de ces deux tracés différents, une seule et unique épopée.
Mesdames et Messieurs, je vous propose donc de partir avec moi pour un tour historique du circuit du Spielberg.
1970-1976.
Arrivé au calendrier en 1970, l'Österreichring ressemble en tous points au circuit actuel, à la différence qu'il est plus grand.
La forme du tracé reste sensiblement la même, les courbes et virages sont simplement plus longs, plus grands. Il y a d'ailleurs quelques parties qui sont toujours empruntées de nos jours. Par exemple, la ligne droite de départ/arrivée, ou la courbe entre les virages 2 et 4, bien que raccourcie. Entre les virages 6 et 7 également.
Cette première version du tracé fut quelque peu maudite pour les locaux. Jochen Rindt, réalise la pôle pour la toute première course sur ce tracé. Le local est imité par Niki Lauda, en 1974 et 1975. Malheureusement, à chaque fois, la victoire s'est dérobée. Rindt, est trahi par sa mécanique, dans ce qui sera son ultime Grand-Prix, avant de tragiquement perdre la vie en Italie. Lauda souffrira du même problème en 1974, et terminera la course à plus d'1mn30sec du vainqueur l'année suivante. Le tracé réussit mieux à Vittorio Brambilla, qui remporte ici sa seule et unique course, en 1975. Enfin, en 1976, le Grand-Prix vit une femme prendre le départ, ce qui n'est plus arrivé depuis.
1977-1987.
A partir de 1977, les organisateurs décident de ralentir les voitures à l'abord du premier virage.
On voit donc une chicane apparaître, rallongeant le tracé de quelques mètres, mais rendant le premier enchaînement plus délicat au départ. Le reste du circuit reste inchangé, tant la formule plaît au cœur des montagnes Autrichiennes.
C'est sur cette version du tracé que Niki Lauda parvient à remporter sa course à domicile. Ce fut en 1984, année de son dernier sacre de Champion du Monde. Mais la formule plaît bien plus aux Français.. René Arnoux, Patrick Tambay et Alain Prost parviennent à signer des poles positions ici. Ce dernier remportera d'ailleurs trois courses, et continuera la série de victoire Françaises ici, inaugurée par Jean-Pierre Jabouille en 1980, et suivit par Jacques Lafitte en 1981.
DEPUIS 1997.
Après dix années de disette, la Formule 1 retourne à Speilberg, sur un circuit radicalement différent.
Enfin pas tant que ça, puisque le tracé reste plus ou moins le même visuellement. Cependant, il est réduit de près d'1km et demi, et est bien plus net que son prédécesseur. C'est la version que l'on connaît actuellement, qui sera que très peu retouchées, pour suivre les critères de la FIA, qui évoluent petit à petit.
Depuis son encore retour au calendrier en 2014, le circuit apporte son lot de surprise, et d'événements. Et depuis quelques années, l'atmosphère y est particulière, avec ces marées de supporters Oranjes. Max Verstappen s'est d'ailleurs imposé deux fois ici, comme Nico Rosberg et Michael Schumacher, ce qui fait d'eux les dauphins d'Alain Prost, recordman de victoire. Les qualifications y sont également très souvent disputées, en témoigne les dernières, disputées très souvent à moins d'un dixième. On y a vu par exemple le très célèbre "Let Michael pass for ze tchampiontchip", qui aura ensuite engendré d'autres histoires pour Ferrari ici.. Enfin, David Coulthard, recordman de meilleurs tours, à bien faillit ne jamais gagner ici. De 1997 à 2001, il a terminé second, sans avoir la réussite nécessaire pour gagner. Mais la rédemption arrive en 2001. Il détient, en plus de ce record de meilleurs tours, celui du plus grand nombre de podiums ici.
Quelques chiffres !
