Un tour de.. LE CASTELLET.
Grâce à son retour au calendrier en 2018, la France retrouvait la Formule 1 après une dizaine d'années d'attentes. Avant à Magny-Cours, c'est au Castellet, sur le Circuit Paul Ricard, que la discipline reine à établit ses quartiers pour la manche française. C'est une fierté de retrouver un tracé rempli d'histoires, et qui fut à une époque, la Rolls-Royce des circuits automobiles. Malheureusement, depuis son retour, il est fortement décrié pour son manque de spectacle, et ses courses longues.. Trop longues.. Il est également moqué pour son aspect esthétique, et ces très nombreuses routes alternatives.. Mais nous ne sommes pas là pour critiquer ce tracé, bien au contraire !
Mesdames et Messieurs, je vous propose donc de partir avec moi pour un tour historique du circuit du Castellet.
1971-1985.
C'est en 1971 que le grand cirque de la Formule 1 pose ses valises au Castellet pour la première fois.
Les pilotes arrivent alors sur un circuit au sommet de la technologie de l'époque, et relativement sûr. Sa forme d'antan n'est pas si différente de la version actuelle. On y retrouve les mêmes virages, à l'exception de la chicane du Mistral, que les pilotes ignoraient, pour prendre le tracé à pleine vitesse.
La première édition est largement dominée par Jackie Stewart, qui s'offre un hat-trick : pôle, victoire, meilleur tour en course. Mais c'était aussi l'occasion d'observer François Cevert briller au volant de sa Tyrrell-Ford, puisque le local de l'étape s’adjugeait la deuxième marche du podium. Il faudra attendre 1982 pour voir un Français gagner ici, grâce à René Arnoux. Cette édition est d'ailleurs une ode à la France, puisque le podium final est composé à 100% de tricolores : René Arnoux et Alain Prost sur Renault, qui sont rejoins par Didier Pironi sur Ferrari. Et la liste s'étend encore un peu plus, puisque Patrick Tambay termine 4e. L'année suivante, c'est au tour d'Alain Prost de réaliser un hat-trick à la maison.
1986-1990.
En 1986, le tracé est drastiquement raccourci, perdant alors 2km de longueur.
Imaginez les Formule 1 actuelles tourner à droite juste après la sortie des stands, pour rejoindre la ligne droite du Mistral. En gros, imaginez-vous ne parcourir que la moitié du tracé. Et bien, c'est ce qui a été décidé pour les éditions de 1986 à 1990.
La première édition ne fut pas très joyeuse, puisqu'Elio de Angelis perdit la vie. Son aileron se détachant, sa Brabham fut projetée dans le mur. Faute d'une intervention rapide des commissaires, l'Italien décède d'asphyxie, suite à un incendie qui s'est déclaré autour de son véhicule. En 1989, un autre moment terrifiant est à noter, sans gravité cette fois, heureusement. Au départ, Mauricio Gugelmin manque son freinage, bloque ses roues, et percute la Williams de Thierry Boutsen. La Leyton House se retrouve alors projetée en l'air après avoir grimpé sur la Ferrari de Nigel Mansell, avant de retombée à l'envers. C'est Alain Prost qui remporte cette édition. Tout comme celle de 1988, et celle de 1990. Dernière édition sur ce tracé qui aurait pu voir un vainqueur surprise, en la personne de.. Mauricio Gugelmin ! Alors en tête, toujours sur sa Leyton House, et suivit par son coéquipier, les deux voitures sont contraintes d'abandonner sur soucis mécaniques, offrant la victoire à notre Alain Prost national.
DEPUIS 2018.
En 2018, la Formule 1 revient sur ce qui est "le circuit le plus sûr du monde" et qui détient le plus de technologie.
On oublie la version courte du tracé, et on oublie également 165 autres compositions possibles ici, pour n'en retenir qu'une. Le tracé ressemble alors très grandement à la première version qui avait accueillit la Formule 1 dans les années 70 et 80. Il est quelque peu modifié, et on y retrouve une chicane en plein milieu de la ligne droite du Mistral.
Pour son retour au calendrier, tous les yeux étaient braqués sur nos Frenchies : Esteban Ocon, Pierre Gasly et Romain Grosjean. Malheureusement, aucun ne rentra dans les points.. Et pour faire de ce retour une catastrophe signe Fédération Française de la Lose, Pierre Gasly et Esteban Ocon s'accrochent au départ.. C'est un circuit qui ne réussit pas à nos Français en Formule 1, avec Romain Grosjean qui est contraint à l'abandon en 2019, et Pierre Gasly qui arrache un tout petit points à cause d'une pénalité infligée à Ricciardo. Il faut se pencher sur la F2 pour voir notre drapeau tricolore hissé haut dans le ciel, grâce à Anthoine Hubert, qui remporte ici l'une de ses deux victoires dans l'anti-chambre de la catégorie reine.
Quelques chiffres !