Un tour de.. MONTREAL.
Situé en plein cœur de Montréal, capitale du Québec, le Circuit Gilles Villeneuve est comme qui dirait, unique en son genre.. En effet, il est construit sur une île artificielle, l'Ile Notre-Dame. Cela fait de ce tracé une destination unique, qui impose aux pilotes des conditions similaires à celles d'un circuit urbain, tant les murs en béton sont proches des limites de la piste. Mais son tracé n'est pas le seul à contribuer à la légende du Circuit Gilles Villeneuve. Son histoire, ses vainqueurs, et ses événements font de ce circuit, un rendez-vous que tous les fans de Formule 1 attendent avec impatience. Un peu comme cet article je suppose..? Je ne vous fais pas plus attendre..!
Mesdames et Messieurs, je vous propose donc de partir avec moi pour un tour historique du circuit de Montréal.
1978-1986.
C'est en 1978, après plus d'une quinzaine d'années au Mosport Park, que la Formule 1 s'installe sur cette île artificielle.
À cette époque, le tracé est peu différent de celui que l'on connaît de nos jours. On retrouve les deux premiers secteurs actuels, avec comme seule différence, la ligne droite, alors coupée par une chicane. La seule différence j'ai dit ? Et bien pas tout à fait, puisqu'en plus de cette ligne droite tronquée, la ligne de départ est située juste après l'épingle dite du Casino.
Signe du destin ou pas, le tout premier vainqueur de l'histoire de ce tracé se nomme Gilles Villeneuve. Il est d'ailleurs le seul Canadien victorieux ici. Mais des victorieux, il y en a eu d'autres, comme Alan Jones. En effet, jusqu'en 1982, le tracé était parmi les dernières courses de la saison. L'Australien est le seul Champion du Monde sur le Circuit Gilles Villeneuve. Malheureusement, le circuit n'a pas connu que des moments joyeux, puisqu'il aura été le bourreau de Riccardo Paletti, lors de l'édition 1982. Le pilote Italien participait alors à sa seconde course dans la catégorie reine..
1988-1993.
C'est en 1988, après dix ans à emprunter la première version du circuit, que la ligne des stands est déplacée.
Le circuit ne change pas, et est toujours long de 4.390 km avec ses 17 virages. Mais le changement majeur de cette période est le déplacement de la ligne droite de départ/arrivée à son emplacement actuel.
Cette version sera peu appréciée par nos pilotes Français, qui ne gagnent qu'à une seule reprise, grâce à Alain Prost. L'ancienne version avait profité à Jacques Lafitte et René Arnoux, et il faudra attendre une troisième version pour voir Jean Alesi s'imposer. Mais on y reviendra.. Ce manque de réussite chez nos Frenchies, ne se propage cependant pas à l'ensemble de la sphère francophone, puisqu'en 1989, c'est le Belge Thierry Boutsen qui propulse sa Williams vers la victoire. L'une de ses trois victoires en Formule 1.
1994-1995.
Pendant deux petites années, les organisateurs décident de couper une nouvelle fois la ligne droite actuelle, en y ajoutant une seconde chicane.
Trois nouveaux virages sont donc ajoutés à la sortie de l'épingle du Casino, portant le nombre à 20. C'est un modèle qui n'aura pas séduit, puisque très vite remplacé..
Comme vous l'avez lu quelques lignes plus haut, Jean Alesi s'est imposé ici, en 1995. C'est là sa seule et unique victoire dans la discipline. Il est d'ailleurs le seul à avoir privé Michael Schumacher d'une récompense sur cette version du tracé. En effet, à part cette victoire, l'Allemand s'est adjugé Poles Positions et meilleurs tours aux deux éditions, et à remporter celle de 1994.
DEPUIS 1996.
C'est depuis 1996 que le tracé devient celui que l'on connaît. Et c'est aussi depuis cette date que son histoire s'est chargée.. Sur-chargée..
Les deux chicanes placées après l'épingle du Casino sont remplacée par une longue ligne droite, qui favorise alors les dépassements, puisque le freinage de la dernière chicane est assez rude. On voit alors apparaître, dans cette même chicane, une publicité sur le mur en béton : Bienvenue au Québec !
Ce mur deviendra célèbre en 1999, quand Damon Hill, Michael Schumacher et Jacques Villeneuve viennent, chacun à leur tour, heurter ce qui est alors renommé le Mur des Champions. Jacques Villeneuve a d'ailleurs, à l'instar de son père, été incapable de remporter son Grand-Prix national. Victoire qu'aura décroché Jenson Button en 2011, dans une course que je vous conseille, remplie de rebondissement, et qui est toujours à l'heure actuelle, la course la plus longue de l'Histoire de la Formule 1, avec plus de 4h30 d'épreuve.. Ce circuit est aussi un circuit de premières fois, puisqu'il aura permis à Robert Kubica et Daniel Ricciardo de décrocher leurs premières victoires en Formule 1. Cela reste d'ailleurs, à l'heure actuelle, la seule victoire du Polonais. Là aussi, comme en 1982, le circuit est hôte d'un drame. En 2013, Mark Robinson, alors commissaire de piste, est heurté par un engin de levage. Il décédera. Fort heureusement, ce sont les deux seuls décès à déplorer sur l'Ile Notre-Dame.
Quelques chiffres !