Un tour de.. ZANDVOORT.
Avec le tracé d'Hanoi (exclu de cette série par manque d'histoire), Zandvoort aurait dû être l'un des deux nouveaux circuits à arriver au calendrier. Même si dans son histoire, le tracé Hollandais a accueillit la Formule 1 à de nombreuses reprises.. Estimons plutôt que c'était un retour. Malgré un circuit bien différent de sa version initiale. D'ailleurs, en parlant de changement de tracé, si on se penchait sur les lignes de ce circuit construit au bord de l'eau ? C'est une bonne idée non ?
Mesdames et Messieurs, je vous propose donc de partir avec moi pour un tour historique du circuit de Zandvoort.
1952-1971.
Les premières ébauches de ce tracé, situé au bord de la Mer du Nord, datent de l'après-guerre. Et malgré ses nombreuses évolutions par la suite, ce premier croquis fut plus ou moins le même pour un très long moment..
Le début du tracé, jusqu'au virage 6, devrait vous dire quelque chose.. C'est la seule et unique section du circuit qui, malgré les très nombreuses années d'activités, et les nombreuses idées de changement du circuit, est restée la même, à un virage près. Les voitures s'engouffraient alors dans le premier virage, qui emmenait vers un virage rapide à droite (remplacé par une chicane rapide sur la version actuelle), et le virage 3. Ensuite, c'est une montée rapide vers le virage 6, que les pilotes gobaient à pleine vitesse. Les deux premières éditions d'un Championnat du Monde des pilotes n'étaient cependant pas en Formule 1, puisque les organisateurs avaient mis en place la réglementation de la Formule 2 de l'époque. C'est Alberto Ascari qui remporta les épreuves, ses seules ici. En 1960, c'est un autre pilote qui s'illustre, en la personne de Graham Hill, le célèbre père du non moins célèbre Damon Hill, qui remporte ici sa première victoire en Grand-Prix. Enfin, en 1962, un héros local se démarque, en la personne de Carel Godin de Beaufort, qui termine 6e de son GP national. Il est l'un des deux seuls Néerlandais à avoir marqué un point à domicile.
1973-1978.
Après une année de retrait, suite à des problèmes de drainage, et de sable, qui rendaient la piste désastreuse, la Formule 1 revient au calendrier en 1973.
Pour l'occasion, une chicane est ajoutée après le droite rapide du virage 7. Le circuit est professionnalisé, sécurisé, et ressemble bien plus à un circuit de course automobile comme on le connaît actuellement. Mais l'ajout de la chicane, et l'augmentation de la sécurité n'auront pas été d'une grande aide au pauvre Roger Williamson, qui perdit le contrôle de sa voiture juste avant, et qui subit un accident d'une violence rarissime, positionnant l'homme à l'envers, mettant le feu à son réservoir, et le laissant mourir dans son piège de feu.. David Purley, alors spectateur de l'accident, décide de venir en aide au pilote, en vain, tant les commissaires se sont montrés passif face à la situation. La même année, en 1973, une petite nouvelle vient égayer le weekend : l'autre pilote Hollandais à finir dans les points, à la 6e place aussi, en la personne de Gijs van Lennep.
1979.
En 1979, une nouvelle chicane est ajoutée.
Vous ne la voyez pas sur le schéma ? C'est normal.. Elle est minuscule, et sert uniquement à couper la piste, pour ralentir les pilotes. Cette année-là (🎵), René Arnoux ne dansait pas et ne chantait pas pour la première fois, il signait la pôle à Zandvoort ! La première de ses 3 pôles positions, qui font du Français le recordman ici.
1980-1985.
Après l'intégration d'une micro-chicane en 1979, les organisateurs décident d'assumer leur idée, et de rajouter une véritable chicane, certes, rapide.
C'était la dernière salve de course ici, et aux Pays-Bas, avant que la FIA se mette à bouder le tracé, et à l'abandonner. Un abandon qui sera ensuite physique, puisque les organisateurs décideront que ce circuit n'est plus utile. Pendant cette période, la Formule 1 roulait tout de même, sans se douter qu'elle ne reviendrait plus avant une bonne trentaine d'années. C'est alors le drapeau tricolore qui était roi à Zandvoort. Alain Prost et René Arnoux se partageant 4 des 6 pôles positions, et Didier Pironi venant s'ajouter au duo pour se partager 4 des 6 victoires de cette ère. Ce fut d'ailleurs la dernière victoire de Pironi, qui allait perdre la vie cinq ans après. Ce circuit est également la dernière du plus grand miraculé et combattant de l'histoire du sport : Niki Lauda. L'Autrichien s'est imposé ici en 1985, après une victoire arrachée à son coéquipier suite à une lutte d'une quinzaine de tours, dans ce qui sera l'un des plus beaux podiums de l'histoire : Lauda, Prost, Senna.
DEPUIS 2020.
Le tracé change radicalement en 1987, après que la majorité de ses acteurs l'ai donc abandonné. Il est petit à petit remanié, pour arriver à la forme que l'on connaît aujourd'hui..
Alors laissé sans le moindre propriétaire, des amateurs de l'Automobile Club du coin rachètent le tracé, et créent la version courte du circuit, tel qu'on la connaît actuellement. Ensuite, en 1999, le circuit prend la forme qu'aura le circuit jusqu'à nos jours. En vue de l'arrivée de la Formule 1 pour cette année 2020, le circuit s'est offert un petit relooking. Rien de bien méchant, si ce n'est un élargissement de la piste, et quelques zones de dégagement installées ici et là. Rien de bien méchant, sauf un virage, qui laisse tout le monde dans le flou, et que l'on a tous hâte de voir : la fameux banking.. Il n'y a pas vraiment d'histoire de la Formule 1 sur ce nouveau tracé. Seul quelques monoplaces Red Bull arpentaient le circuit de temps à autre pour des démonstrations, et.. puis c'est tout.. Cependant, le circuit à un point très intéressant : il possède deux bankings, dont un, très impressionnant. Le premier, situé au virage 3, est plus comme un virage orienté, plutôt qu'un banking. Similaire au Carrousel de la Nordschleife, les voitures sont tout de même inclinées. Mais la véritable star de ce circuit, c'est le virage 13, THE banking. Incliné à 18°, il est presque deux fois plus abrupt que celui d'Indianapolis, déjà très éprouvant pour les voitures à l'époque..
Quelques chiffres !