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T.L.

Un tour de.. SAKHIR.


FORMULA.

Bâtit en plein milieu du désert, sur une ancienne ferme de chameau, le Circuit International de Sakhir divise. Certains l'apprécient, et en vante les mérites, quand d'autres se plaignent de son tracé et n'accrochent pas à son ambiance. Une chose est sûre, à Bahreïn, il s'en est passé des choses. Et en plus de 15 ans, il s'est inscrit comme un événement incontournable du championnat. D'abord de jour, puis de nuit, il est grand temps de braquer les projecteurs sur l'histoire de ce circuit, depuis son tout premier Grand-Prix, en 2004.

Mesdames et Messieurs, je vous propose donc de partir avec moi pour un tour historique du circuit de Sakhir.

2004-2009

La première version de ce tracé est également celle que les monoplaces empruntent de nos jours.

Ce circuit est un "Tilkodrome" parfait : longues lignes droites, virages très serrés, virages rapides en S, et un virage particulier, l'enchaînement des virages 9 et 10, qui proposent aux pilotes d'arpenter une trajectoire spéciale, contre-nature, et à l'aveugle. La première édition, en 2004, voyait les pilotes et les écuries débarquer dans une oasis, posée au milieu du désert, avec de grandes et de belles infrastructures. Mais ce qui intéressait tout le monde, était ce qu'il se passerait sur la piste. Et entre 2004 et 2009, le Grand-Prix de Bahreïn aura très souvent offert de belles courses. Permettant des batailles acharnées, une gestion de la mécanique permanente, et quelques accrochages dynamisant encore un peu plus les épreuves.

La manche d'ouverture en 2004, fut la première course de Formule 1 sur le territoire de Bahreïn, mais également dans tout le Moyen-Orient. Elle fut remportée par Michael Schumacher, permettant à l'Allemand de lancer Ferrari dans sa folle série de victoires ici. McLaren, alors grand rival de Maranello, n'a cependant jamais gagné sur ce tracé. Bien qu'en 2006, Kimi Räikkönen ai offert une remontée impressionnante, pour s'adjuger la troisième marche du podium. Mais la plus belle image de cette période, avec nos yeux d'aujourd'hui, c'est la première pôle de Robert Kubica, en 2008.

2010

En 2010, c'est un grand changement pour le circuit : ce dernier est la manche d'ouverture de la saison, et le tracé est allongé de plus d'un kilomètre avec une extension rajoutant une dizaine de virages.

Mais rien ne semble réussir à cette nouvelle version du circuit. La partie supplémentaire, dite "Endurance", est estimée inutile, et à juste titre. Les pilotes ne voient pas l'intérêt de rajouter cet embranchement, quand les spectateurs se plaignent du manque de spectacle flagrant apporté par l'extension. Les organisateurs revoient vite leurs plans, et cette rallonge, située depuis le virage 4, jusqu'au virage 6 actuel, est amputé du tracé qu'emprunteront les F1 l'année suivante.

C'est cependant au moins une réussite pour Ferrari et Fernando Alonso, qui commencent alors leur partenariat de la meilleure des manières, en remportant la course.

2011

Mais en 2011, alors que le Grand-Prix aurait une nouvelle fois dû accueillir l'ouverture de la saison, un soulèvement politique vient contrecarrer les plans de la FIA. La course est d'abord reportée, avant d'être annulée, par sécurité.

Pour un peu plus de détails sur cette édition annulée, et sur d'autres courses dont le sort aura été similaire, FORMULA vous invite à lire cet article, qui résume les courses annulées.

Depuis 2012

Après deux éditions à oublier, l'une étant un échec sportif, l'autre un échec administratif, le circuit devait relever la tête.

Et depuis 2012, il se passe souvent des choses à Sakhir. À vrai dire, presque chaque année, nous avons le droit à un duel acharné entre deux voitures : Perez et Button en 2013, le Duel du Désert en 2014, Ferrari et Mercedes en 2015, une édition 2016 intéressante à tous les niveaux, etc.. Alors est-ce que le crédit est à mettre au circuit, et à son retour sur une version plus courte, mais permettant un poil plus de bataille, ou est-ce que les voitures sont à mettre en avant, avec la révolution technologique de 2012 ? Difficile à dire. Ce qui est certain, c'est qu'en général, à Bahreïn, on ne s’ennuie pas (trop).

En 2014, le Grand-Prix n'est plus une course diurne, et devient une course nocturne. Le circuit est alors l'hôte du célèbre Duel du Désert, entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg. Mais le roi ici, c'est Sebastian Vettel, qui détient le plus de pôles et le plus de victoires. Ce circuit lui réussit, sauf en 2016, où son moteur le lâche pendant le tour de formation, faisant de cette course le seul DNS (Do Not Start) du quadruple champion du monde. Mais l'Allemagne reste dominante, puisqu'une pôle sur deux est signée par un pilote germanique. Enfin, cocorico, avec l'édition de 2018, où Pierre Gasly signe une quatrième place incroyable, après avoir été sur une autre planète tout le weekend.

Quelques chiffres !

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