Les pires premières fois (🔞) ft. Fail-Auto
C'est bon ? Vous avez cliqué ? Ma miniature aguicheuse et totalement non-contractuelle a fait son effet ? Parfait. Maintenant, autant rester ici, et lire cet article.. Accueillir une course de Formule 1 est toujours un honneur pour un circuit, qui peut ainsi faire la publicité de son tracé, gagner de l'argent, et permettre à son territoire de bénéficier de tout l’essor que propose un plateau de Formule 1. En général, pour la première fois, on essaye d'être le meilleur possible, de séduire les gens, et de convaincre que nous étions un bon choix. Sauf que tout ne se passe pas toujours comme prévu.. Nous allons donc voir dans cet article, cinq courses, et non pas 18 comme précisé dans le titre et sur la miniature, qui auraient dû être un cadeau pour leurs organisateurs, mais qui s'est finalement transformé en cauchemars.. Pour cet article, j'ai eu le plaisir de travailler avec Goodstone, du site Fail-Auto (plus d'informations à la fin de l'article). Nous vous précisons que ce n'est ni un classement, ni une comparaison, et nous ne parlerons que des courses qui ont eu lieu.
Ceci étant fait, mesdames et messieurs, je vous propose donc de replonger avec nous dans l'histoire, pour découvrir ou redécouvrir les pires premières courses.
Porté depuis toujours dans leur folie des grandeurs, les États-Unis n'ont cessés de chercher des Grand-Prix aux quatre coins de leurs pays. Ainsi, il n'était pas étonnant de voir Dallas accueillir tout le grand cirque de la Formule 1. Mais comment dire que tout ne s'est pas passé comme prévu.. Organisé en plein mois de Juillet, les chaleurs était bien trop fortes. Il était donc assez logique de voir les horaires décalés par rapport à d'habitude. Le Warm-Up était donc placé à 8h du matin. Bien trop tôt pour notre Jacques Lafitte national, qui débarqua au circuit en.. pyjama ! Au final, il avait eu raison, puisque la séance n'a jamais eu lieu : d'abord reportée, parce que des travaux étaient en cours sur le circuit, après un accident la veille, elle a finalement été annulée. Face à cette triste organisation, Niki Lauda et Alain Prost, cherchèrent à boycotter la course, en enrôlant d'autres pilotes avec eux. Mais Keke Rosberg insista fortement pour que l'épreuve ait lieu, et les organisateurs lui donnèrent raison. Bien qu'ensuite la course fut plutôt intéressante dans son ensemble, l'organisation pitoyable du Grand-Prix aura raison du circuit, que ne revint jamais au calendrier.
Un circuit construit par Hermann Tilke, localisé dans le port de Valence, en Espagne, dans un cadre portuaire idyllique, remplis d’aficionados de Fernando Alonso, avec le rêve de faire un second Monaco. Cette course avait de quoi faire saliver, et pourtant… La première course sur le port Valencien sera tout, sauf mémorable. Hormis l’abandon précoce du local, Fernando Alonso, au premier tour après qu'une Williams le percute, le reste de l’épreuve sera une longue procession. Enfin, il s’est tout de même passé des choses, mais dans les stands : la Ferrari de Felipe Massa, manque de peu l’accrochage avec un retardataire après son arrêt. Peu après, c’est son équipier, Kimi Raïkkönen qui arrachera le tuyau de ravitaillement et blessera légèrement un mécano de son équipe. Quelques tours plus tard, le moteur de sa Ferrari mourra dans un panache de fumée, suffisamment impressionnant pour nous réveiller ! Bref, malgré pas mal de bons ingrédients, le produit final nous laisse sur notre faim et n’aura pas du tout fait l’unanimité auprès de la presse et des amateurs de la discipline..
Première véritable star de la Formule 1, Juan Manuel Fangio amassait les foules. Il n'était donc pas étonnant de voir des milliers d'Argentins se presser sur les bords de la piste de l'Autodromo Juan y Oscar Galvez, pour encourager leur idole et les cinq autres Argentin présents sur la grille. Conscient de cette effervescence, le Président de l'époque, Juan Peron, décida de rendre l'accès au circuit gratuit. Beaucoup trop de monde était présent autour du circuit comparé à ce que les infrastructures pouvaient accueillir. Si au trop grand nombre de spectateurs présent, on ajoute un fan inconscient qui décida de déambuler sur la piste, on obtient une bien funeste histoire.. En effet, au Tour 31, Giuseppe Farina est surpris par un fan au milieu de la route, qu'il cherche à éviter. L'Italien perd alors le contrôle de son véhicule, l'envoyant tout droit dans la foule. Le bilan est lourd, puisque ce sont pas moins de 13 personnes qui perdront la vie dans ce qui sera le premier véritable drame du sport automobile.
Un circuit urbain lent, bourré de plaques d’égouts, étroit, à peine fini, des murs en béton en veux-tu en-voila et une série de virages à 90 degrés.. Inutile de vous dire que ce circuit sera très rapidement pestiféré par le petit monde de la F1 lorsqu'il accueillera son premier GP le 6 juin 1982. Au programme : sorties de pistes, murs défoncés et pluie lors de la seconde séance de qualifications le samedi matin. Et la course sera du même tonneau : contact entre la Lotus de Elio de Angelis et l’Ensign de Roberto Guerrero, suivi de la Brabham de Patese, qui entraîne l’interruption de la course car les commissaires de piste n’arrivaient pas à évacuer les voitures et à éteindre un début d’incendie sur une des voitures faute d’expérience et de matériel. Après plus d’une heure d’arrêt, la course reprend et est plutôt dynamique dans l’ensemble. John Watson, au volant de sa McLaren-Ford, s’impose bien que parti depuis la 17eme place, un exploit ! Détroit accueillera encore d’autres GP jusqu’en 1988. Malgré des retouches années après années, il restera toujours aussi détesté des pilotes..
Beaucoup d'attentes étaient placées dans ce nouveau tracé de la part des organisateurs, quand la majorité des fans étaient très perplexes.. Après une début de course intéressant, avec de la bagarre, des dépassements, des accrochages et j'en passe, l'euphorie est très vite redescendue, pour nous présenter une longue procession d'une vingtaine de monoplaces. Ainsi, dès le 7e tour, finit la joie de voir des dépassements spectaculaires, de la bataille à tous les niveaux, et du suspens.. Une ligne droite qui tue la lutte, une entrée des stands qui force les pilotes à rester d'un côté ou l'autre de la piste, et des voitures trop différentes pour apporter du spectacle. En effet, les voitures équipées de moteur Mercedes étaient très largement au dessus du lot.. Et bien que ça ai tué le spectacle pour une bonne partie de la course, ça nous aura tout de même apporté le seul moment spécial de ce weekend : le podium inespéré de Sergio Perez, avec une Force India. Une première édition vraiment pas terrible, sur un circuit qui aura très largement su se corriger depuis, nous offrant quasiment que des courses spectaculaires.
FORMULA tient à remercier Goodstone, du site Fail-Auto pour sa participation. Fait en collaboration avec lui, la suite de cet article est disponible sur son site : https://fail-auto.wixsite.com/website. Plus globalement, l'échec, c'est son dada ! Spécialisé dans les grands ratés du monde du sport automobile, ce sont des articles complets et pleins d'histoires qui vous attendrons ! "Fail-Auto, quand le sport-auto est jonché d'échecs et de déceptions."
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