Derrière la visière de... Gabriel Aubry.
Si vous avez suivi avec FORMULA la saison 2018 de GP3, Gabriel Aubry ne vous est pas inconnu. Jeune, motivé, ambitieux et déterminé, il est aussi très mature et garde tout de même les pieds sur terre. Après une saison en GP3 très compliquée, Gabriel s'est tourné vers l'endurance où il a enchaîné les bonnes performances avant d'arriver là où il est maintenant. Espoir de la discipline, en passe de devenir champion du monde LPM2, il s'efforce de chercher à progresser afin d'atteindre le Graal ultime de la course automobile ; les 24h du Mans.
Mesdames et Messieurs, je vous propose donc de passer avec moi, derrière la visière de Gabriel Aubry.
Ta saison 2018 en GP3 a été difficile. 7 abandons, 2 finish dans les points, 18e au classement général, mais tu as quand même su rebondir et te tourner vers l'endurance. Tu visais cette discipline dès le début, ou tu aurais préféré t'orienter vers la Formule 1 ?
Oui, effectivement, ma saison en GP3 a été très compliquée... J'ai souffert de plusieurs crevaisons et autres, pannes mais la performance n'y était pas. Mon objectif à long terme n'a jamais été la F1. Depuis petit, je suis passionné par Le Mans, que j'ai vu 11 fois en tant que spectateur. Le départ de la monoplace vers l'endurance était pour moi la suite logique des choses.
Tu es actuellement 1e du classement du WEC (World Endurance Championship) [au moment de la rédaction de l'interview. Jota X DCR Racing est actuellement 2e à 2 points du leader, N.D.L.R.] en LMP2 avec ton écurie, triple vainqueur, l'objectif sera sûrement de garder cette bonne dynamique et d'aller chercher le titre. Comment tu peux me décrire cette saison ?
L'objectif sera bien sûr le titre. Depuis Silverstone, Jota X DCR Racing a été incroyable. Nous avons beaucoup souffert au Mans, et l'équipe entière s'est immédiatement mobilisée et à fait tout son possible pour revenir sur le devant de la scène. Je ne peux que saluer le boulot de chacun. C'est incroyable de voir autant d'énergie et de motivation chez chaque personne dans une équipe.
Tu t'es fait la promesse de gagner au Mans. Quels sont donc tes objectifs sur le long terme ?
Depuis la première fois où je suis allé au Mans, 2004 si je me rappelle bien, je me suis promis de faire cette course, et de la gagner. Ça a été ma motivation. Maintenant que j'ai la chance de me battre pour ça, il n'y a rien qui me fera changer d'avis. Depuis une énorme déception en karting, je me suis aussi promis de gagner un championnat du monde. Mais il y a du boulot !
Tu as un début de carrière impressionnant à seulement 20 ans. Quelle est à l'heure actuelle ta plus grosse fierté ?
Ma carrière est encore bien courte... 1 an seulement en WEC et 4 ans en monoplace. Je garde un excellent souvenir de mon passage chez Tech1 Racing (Formula Renault 2.0 Eurocup) de Simon et Sarah Abadie. Ils ont fait beaucoup d'efforts pour moi et je leur dois beaucoup. Budapest en Eurocup en 2017 où j'ai signé 2 pôles et 2 victoires et Silverstone en WEC sont aussi d'excellent souvenirs.
Cette année, tu participeras au IMSA WeatherTech SportsCar Championship, qui est le championnat nord-américain d'endurance. Quels seront tes objectifs ? C'est un championnat génial avec beaucoup d'enthousiasme de la part des fans et des constructeurs. J'y suis allé dans le but d'apprendre les pistes et la manière de travailler là-bas.
Propos recueillis en Février 2019.
Article bouclé le 26 Mars 2019.