La revue des effectifs 2019. (2/2)
Hier nous avons passé en revue les 5 premières équipes de cette saison 2019. D'Alfa Romeo à Toro Rosso, nous avons présenté les équipes et leurs pilotes. Aujourd'hui, ce seront les 5 dernières qui seront passé au crible FORMULA.
Suite et fin de la revue des effectifs de cette saison 2019 !
C'est peut-être la plus belle progression de ces dernières années. Renault revient petit à petit vers les sommets du classement, et espère continuer sur sa belle lancée en 2019. Le moteur semble bon, la voiture rapide, et les pilotes talentueux ! L'objectif est donné pour Renault ; finir au moins en tant que meilleur des autres.
Avec d'abord Nico Hülkenberg, pilote expérimenté, talentueux et régulier, Renault pourra prétendre à de belles places. Sa chance de se montrer en tant que potentiel champion du monde est certes passée, mais Hülkenberg pourrait bien voir en Renault la chance de réaliser des podiums. Alors ça ne sera sûrement pas pour 2019, mais si la progression ne stagne pas, ce sera à envisager dans un futur proche !
C'est ensuite Daniel Ricciardo qui complète le line-up de l'écurie française. Lui, à tout d'un potentiel champion du monde : l'audace, la vitesse, la constance et le caractère. C'est cependant vers un autre objectif qu'il se tourne en signant avec Renault. Mais là encore, son talent et son expérience pourraient permettre à l'écurie de passer un cap. Il sera sans doute l'une des attractions de cette nouvelle saison, et pourrait apporter à Renault un podium. Mais ce sera difficile.
C'était l'attraction majeure de l'hiver. Le nouveau partenariat Rich Energy/Haas posait la question d'une toute nouvelle livrée pour l'écurie américaine. C'est vers un noir et or Lotus que l'écurie a donc décidé de s'orienter. Cette révélation faite, la hype est vite retombée. Il n'y a rien d'extraordinaire à attendre de Haas, qui devrait se retrouver dans le milieu du classement comme l'an passé. Mais attention quand même à une surprise comme la saison passée, où l'écurie s'est retrouvée à survoler les autres en Australie pour se retrouver 3e force du plateau.
Romain Grosjean est re-signé après une saison 2018 très mitigée. Il finira la saison à l limite de la suspension par la FIA et tête de turc des réseaux sociaux, mais aussi avec une incroyable 4e place en Autriche. Ce sera pour notre français, une saison basée sur la revanche. Il a des qualités, mais manque de chance par moment, et surtout de régularité. Si sa voiture est performante et qu'il est dans un grand jour, Romain Grosjean peut réaliser des exploits. Son coéquipier ne change pas non plus. Kevin Magnussen, l'homme le plus dangereux du plateau, sera en concurrence direct avec Kvyat en 2019. C'est, à mon avis, sur un manque de remplaçants et surtout un apport financier que Kevin Magnussen à obtenu son baquet. Même si il est bon, rapide, il est trop peu constant et bien trop dangereux pour pouvoir retenir ses qualités. Mais tout le monde peut changer non..?
C'est sans doutes la plus mauvaise écurie du plateau. Déjà le cas en 2018, cette FW42 à tout l'air d'être une voiture morte-née. Présente aux essais hivernaux avec deux jours de retards, bien derrière tout le monde, encore plus dans la tourmente avec des éléments aérodynamiques déclarés illégaux, et achevée par le départ de Paddy Lowe, Williams subit sa descente aux enfers. C'est peut-être pour ça que son line-up est si délicat.
D'un côté, il y a un pilote d'exception en la personne de Robert Kubica. Il est l'un des meilleurs de sa génération, mais a été éloigné des circuits pendant un bon bout de temps, et est surtout handicapé. Robert Kubica est un pilote hors normes. Mais en 2019, son combat pourrait bien être un combat contre lui-même. Saura-t-il performer ? Pourra-t-il aider Williams à sortir la tête de l'eau ? Difficile à dire pour le moment.
De l'autre côté, il y a un jeune pilote incroyable, calme, réfléchis et promis à un bel avenir. George Russell arrive en F1 avec le titre de F2 en poche. La comparaison avec Leclerc sera mal placée, mais inévitable. Là encore, la saison sera bien difficile.. Arriver en tant que rookie, avec de lourdes attentes sur les épaules, dans la pire voiture du plateau, c'est tout ou rien pour le jeune britannique. Ou alors il est à la hauteur et sa carrière décolle, ou alors il déçoit et la terrible loi de la F1 se chargera de l'évincer.
Meilleure voiture de 2018, meilleur aux essais hivernaux, Ferrari abordera 2019 avec le statut de favoris. C'est peut-être l'année, avec l'arrivée de Mattia Binotto, pour faire chuter Mercedes et permettre à l'écurie la plus emblématique du monde et de l'histoire de récupérer sa couronne après laquelle elle court depuis 2007. Fort du meilleur line-up de la grille, tout semble être fait pour voir les italiens être sacrés en fin de saison. Mais on l'a vu l'an dernier, Ferrari ne supporte pas très bien la pression.
Charles Leclerc arrive logiquement chez Ferrari après avoir comblé tout le paddock. C'est inévitablement un champion du monde en devenir. Il est rapide, calme, réfléchi et régulier. Même si 2019 sera pour lui une année d'apprentissage, je pense que nous entendrons au moins une fois l'hymne monégasque. Il sera logiquement au service de Vettel, mais une fois qu'il aura l'habitude de l'équipe et de la voiture, il fera énormément de mal à la concurrence. Sebastian Vettel est cette année le favori dans la course au titre. Même si il souffre du même syndrome que son équipe et qu'il n'aime pas la pression, l'année dernière a dû lui servir d'exemple. Son équipe sera à son service, et les progrès de tout Maranello devraient permettre à Vettel d'exploiter l'entièreté de son incroyable talent. Mais comme pour Lewis Hamilton, la concurrence entre les deux sera rude. Que le meilleur gagne !
Les panthères roses seront en 2019 une nouvelle entité. Passé au bord de la faillite, c'est grâce au rachat de l'écurie, notamment par Lawrence Stroll, que cette dernière s'est maintenue à flots. Les performances devraient être au rendez-vous, avec une voiture qui a toujours su tirer son épingle du jeu pour décrocher de beaux points. Mais il ne faudra tout de même pas attendre des exploits. En pleine reconstruction, l'écurie cherchera d'abord sans doute à se stabiliser.
Sergio Perez, acteur majeur du sauvetage de l'écurie, aussi bien en et hors de la piste, est logiquement conservé. Il apporte des sous et de la performance, c'est un bon pilote et un bon ambassadeur, donc la prolongation était logique. Il sera celui capable de faire les exploits que l'écurie visera, même si je le répète, je n'en attends pas. Qui dit Lawrence Stroll dit Lance Stroll ! Bon pilote mais sans plus, Lance Stroll ne sera, à mon humble avis, pas à sa place. Il permettra à l'écurie de terminer là où elle doit finir, sans être extraordinaire comme Racing Point peut l'attendre. Il est, contre son grès, le symbole des pilotes payants, mais son talent n'est pas à oublier pour autant. Il est bon. Il ne sera sans doute jamais dans un top team, ni champion du monde, mais il pourrait s'installer dans un team moyen. Lance Stroll sera derrière son coéquipier certes, et ne fera sûrement pas de vagues, mais il ne sera pas non plus dans l'ombre de son coéquipier.