Débrief : Belgique 2022.
Au sein de la rédaction, on espère sincèrement que vous avez profité des trois semaines de vacances offertes par la Formule 1 entre le Grand-Prix de Hongrie et le Grand-Prix de Belgique. Parce que si l'on doit retenir une chose après ce weekend, c'est que la fin de la saison risque de ne pas être de tout repos... Une Red Bull et un Max Verstappen qui semblent intouchables et qui se dirigent vers un bis repetita de 2013, une Scuderia Ferrari qui ne cesse d'innover dans la bêtise, des rumeurs qui s'intensifient de partout quant à la grille de 2023, et j'en passe. Cette fin de saison condensée risque d'être aussi amusante qu'épuisante, enfin... Tout dépend de quel côté on se positionne.
Car du côté des Oranjes, on est très nettement à la fête ! Une pénalité de grille pour changements de composants moteurs repousse Verstappen au coeur du peloton, mais entre sa machine parfaitement réglée pour le circuit, et son talent qui n'est plus à prouver, ce n'était qu'anecdotique... C'était en fait évident de le voir s'imposer, et honnêtement, on ne voyait pas ce qui pouvait l'en empêcher. Il était tout bonnement intouchable. Il est accompagné sur le podium de Sergio Pérez, complètement déposé par son coéquipier, mais tout de même auteur d'une course correcte afin d'assurer le doublé.
Deux Red Bull au-dessus du lot et sans grande concurrence... La Scuderia Ferrari était loin, très loin, et rien n'a été en s'arrangeant pour les italiens. Pour une fois, les stratégies étaient correctes, et on voyait mal l'une ou l'autre de leurs voitures faire mieux que ce qui a été fait aujourd'hui, à savoir Carlos Sainz P3 et Charles Leclerc P5. Enfin, jusqu'au 43e tour... Leclerc est rappelé à son stand pour chausser des pneus tendres afin de prendre le point du meilleur tour. Il ressort à peine devant Alonso, ce dernier le double ce qui empêche Charles Leclerc de bien chauffer ses pneus. Au tour suivant, avec de meilleures gommes et le DRS, il redouble logiquement l'espagnol, mais échoue dans le gain du meilleur tour. Sa fin de course est ponctuée d'une pénalité de 5 secondes pour un excès de vitesse dans les stands. Résultat : il perd donc la 5e place au profit de Fernando Alonso... Oui... C'est gaguesque...
Entre les deux Ferrari, c'est la Mercedes de George Russell que l'on retrouve. Une course très solide, sérieuse, calme de la part du britannique qui reprend ici peut-être sa très belle lancée du début de saison. Il n'est pas passé très loin du podium, on était à quelques secondes près à un moment pour tenter une attaque sur Carlos Sainz, sûrement un ou deux tours lors des phases d'arrêts aux stands. Mais cela reste un bon résultat pour des Flèches d'Argent qui étaient à la traîne le Samedi. Lewis Hamilton lui termine sa course dès le premier tour après un contact dont il est entièrement fautif avec Fernando Alonso.
Parlons-en de Nando. On l'évoque, mais parlons-en. Il démontre, avec l'aide également de son coéquipier, que l'Alpine est véritablement la voiture meilleure des autres. Respectivement P5 et P7. Que ce soit en Qualifications ou en course, on sent vraiment que cette monoplace monte en puissance et que les pilotes à l'intérieur y sont pour quelque chose. Et c'est plaisant à voir. Il faut en tout cas en profiter, car rien ne dit que cette dynamique pourra tenir plusieurs mois ou années.
Dans les autres très belles performances du weekend, il faut souligner la P9 de Pierre Gasly, qui partait des stands. Son coéquipier partait avec lui, mais a terminé bien plus loin, P13. Pour compléter les points, on a Sebastian Vettel et une encore bonne stratégie Aston Martin, et Alexander Albon est un réglage de monoplace très intelligent, privilégiant la vitesse de pointe à l'appui. Il était imbattable en ligne droite, ce qui lui permettait de se défendre du DRS de ses poursuivants.
On oubliera cependant les performances de leurs coéquipiers, surtout de Nicholas Latifi auteur d'une belle boulette qui ruine également la course de Valtteri Bottas, qui fêtait d'ailleurs son anniversaire. Zhou n'a pas non plus aidé Alfa Romeo, la voiture ayant du mal globalement ce weekend. Sans commentaire pour les McLaren, engluées dans le trafic, et pour les Haas, tout bonnement invisibles durant tout le séjour belge.
En bref.
Qualifications – Pole position de M. Verstappen.
| C. Leclerc P4, E. Ocon P5, P. Gasly P12.
Grand-Prix – Victoire de M. Verstappen, suivi de S. Pérez et de C. Sainz.
| C. Leclerc P6, E. Ocon P7, P. Gasly P9.
+ Max Verstappen était tout bonnement intouchable ce weekend. Stratosphérique.
+ Alpine continue sur sa lancée, la progression est visible et plaisante !
+ Une course pleine d'action, avec de très nombreuses batailles et beaucoup de dépassements ...
– ... mais paradoxalement sans le moindre suspens.
– Ferrari qui perd bêtement une position. Les écarts se réduisent aux classements, et pas en leur avantage.
– La vague de pénalités pour des changements de composants a été imbuvable. Ça a aseptisé les Qualifications et rendu incompréhensible la grille de départ.
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