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  • T.L.

Débrief : Italie 2021.


https://twitter.com/McLarenF1/status/1437078250371567619
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L'an dernier, on a eu le droit à l'une des courses les plus stressantes, mouvementées et spectaculaires de la saison. L'Autodromo Nazionale di Monza a réitéré sa prestation en 2021. Après une première partie de weekend intéressante, une Qualification Sprint agitée mais peu spectaculaire, le Grand-Prix du Dimanche nous aura offerts l'un des moments de cette saison. Une image qui, comme d'autres similaires entre deux grands champions, restera iconique.



Forcément, comment commencer cet article sans aborder LE fait de cette course. L'accrochage (encore un), entre les deux protagonistes au titre : Max Verstappen et Lewis Hamilton. Une manœuvre qui suscite forcément énormément de réactions de chacun, plus ou moins raisonnées et plus ou moins censées. Mais posons nous quelques instants. Comme pour l'incident de Silverstone, pour moi, c'est un fait de course malheureux. La manoeuvre a été similaire lors du premier tour, avec un échange des deux positions. Là où Hamilton a été tassé et a préféré lever le pied et éviter un incident, Max Verstappen n'a pas souhaité se laisser faire. Résultat : les deux voitures se retrouvent au tapis. Chaque pilote a ses fautes. Lewis Hamilton ignore les drapeaux bleus en sortie des stands pour tenter de gagner la position sur le Hollandais, puis lui laisse le minimum de place au freinage pour ensuite élargir son virage et ne plus laisser d'espace à la Red Bull de Max. Ce dernier est quant à lui très insistant dans un enchaînement qu'il a négocié à une bien trop grande vitesse. Il n'avait pas suffisamment ralenti pour avoir un angle suffisant pour prendre le virage, et se faufile dans un espace infime qui est jonché des vibreurs et ralentisseurs. Au final, c'est une conséquence logique à une action où chacun des deux pilotes n'a pas voulu lâcher.


Cela a permis à leurs deux coéquipiers de briller ! D'abord Sergio Perez, qui se lance dans une belle remontée, dans de belles manœuvres, même si certaines sont un peu appuyées. Il profite également des circonstances qui lui permettent d'optimiser sa stratégie, et de terminer d'abord sur le podium avant d'être reculé au 6e rang à la suite d'une pénalité. Mais celui qui a surtout brillé tout au long du weekend, c'est Valtteri Bottas. Homme le plus rapide le Vendredi en Qualifications, vainqueur de la Qualification Sprint le lendemain, il avait sans l'ombre d'un doute le potentiel d'aller gagner cette course. Même en partant dernier. Un rythme très impressionnant, des attaques intelligentes et incisives, en bref, c'est du Valtteri Bottas comme on n'aime, mais qu'on ne voit pas assez.


Mais surtout, ceux qui s'en sortent le mieux, ce sont forcément les deux McLaren. Depuis Bakou, on sait que ces deux monoplaces sont ultra-rapides. Elles ont eu plusieurs occasions de véritablement briller sur d'autres circuits, mais c'est bien à Monza que les chances étaient les plus élevées, avec un circuit quasi uniquement destiné aux moteurs. Et elles ont complètement saisi leur chance ! Et à la régulière. Daniel Ricciardo était, dès le premier virage, en position de victoire avec une voiture bien plus rapide et un circuit où les dépassements se sont avérés difficiles entre les hommes de tête. Lando Norris profite des incidents devant lui, et passe d'une potentielle 3e place à une seconde place synonyme de doublé pour McLaren. On y reviendra...


Dans cette lutte pour la troisième place du Championnat des Constructeurs, McLaren a donc frappé d'un énorme coup, mais Ferrari a été loin d'être ridicule sur un tracé qui ne se destinait véritablement pas à leurs voitures. Qualifiés 7e et 8e en Qualifications, 6e et 7e en Qualifications Sprint, et positionné 4e et 6e à l'issue du Grand-Prix, les Rouges ont joué aux avant-poste tout le long du weekend. Durant la course, on a même vu Charles Leclerc prendre ses distances avec Sergio Perez pour revenir sur le duo Hamilton/Verstappen. Au final, c'est un Grand-Prix où la casse est très largement limitée, et où l'immense performance de McLaren est légèrement atténuée. Parce qu'au final, ce qui compte pour ces équipes, c'est la 3e place finale.


Toujours dans les très bonnes surprises, Antonio Giovinazzi est encore une fois sur le devant de la scène. Comme à Zandvoort, il parvient à se hisser en Q3, avec une performance très impressionnante, mais encore une fois mise en retrait. Et comme aux Pays-Bas, sa superbe performance du Samedi est gâchée le lendemain, avec un mélange d'erreurs personnelles et de malchance. La semaine dernière, c'était la faute à une crevaison, ce weekend c'était la faute à un retour en piste dangereux qui entraîne un contact avec Carlos Sainz, et un contact avec le mur. Un bilan très mitigé pour celui qui fait très probablement ses dernières courses en Formule 1.



Qui a le plus perdu ?

Alpha Tauri. Leur weekend est très nettement en dessous de l'année dernière. Alors, ce n'est pas une critique, c'était évident que l'exploit n'allait pas se reproduire, mais là on a assisté à l'opposé le plus total. Une qualification très mitigée pour Tsunoda, et réussie pour Gasly, qui est ruinée le lendemain après un incident entre lui et Ricciardo qui l'envoie dans le mur. Puis au bout de cinq petits tours, les deux monoplaces sont garées dans les stands, Yuki Tsunoda à cause d'un problème hydraulique avant le départ, et Pierre Gasly à cause d'un problème moteur très tôt dans l'épreuve. Un zéro pointé qu'il va vite falloir essuyer.


Qui a le plus gagné ?

McLaren. Honnêtement, est-ce qu'on peut parler de quelqu'un d'autre dans cette rubrique ? C'est la première victoire de l'équipe depuis le Brésil 2012. C'est aussi le premier doublé de l'équipe depuis 2010. Une performance d'autant plus impressionnante que c'est le premier doublé de la saison ! McLaren a réussi à poster ses deux pilotes aux deux premières places avant Red Bull, avant Mercedes. Au-delà des points, de la victoire, du doublé, c'est une énorme victoire pour la structure McLaren qui continue sa fantastique évolution depuis son retour en orange en 2017. L'équipe a très mal vécu la période Covid, a du vendre son usine pour en devenir locataire, sans parler des voitures de légende qui ont dû se vendre également pour aider l'équipe financièrement. Un beau, très beau retour du bâton pour les efforts fournis par tous les pilotes passés dans la structure depuis l'ère Honda.


En bref.

+ Une épreuve encore pleine de surprise qui nous fera oublier la fade Qualification Sprint.

+ L'état de forme des McLaren qui signent un doublé, et une victoire. La première depuis 2012.

+ Les deux Ferrari, bien au-delà de nos attentes.


– Une nouvelle friction entre Verstappen et Hamilton... Encore une...

– Alpha Tauri qui passe complètement à côté de son weekend.

– Beaucoup de pénalités. Beaucoup trop de pénalités synonymes de fautes et de pilotages dangereux.

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