Débrief : Australie 2019.
Comme à son habitude, la reprise de la Formule 1 offre des surprises ! Des bonnes, avec la magnifique prestation de Lando Norris, et le solide weekend d'Alexander Albon, et des moins bonnes, avec le weekend catastrophiques de Pierre Gasly et le bis repetita de Haas. Nous avons pu voir des voitures moins perturbées lorsqu'elles se suivent, ce qui, sur les circuits propices aux dépassements, devrait nous apporter un spectacle absent de ce weekend australien.
Les Mercedes, comme à leur habitude depuis quelques années maintenant, ont totalement caché leur jeu en Espagne pour arriver en Australie et surprendre tout le monde. Ce sont 0.8s qui séparent la pôle de Lewis Hamilton de la première Ferrari, 3e. Quand on sait que les Ferrari devaient être 0.4s plus rapide que les Mercedes à l'issue des tests hivernaux, c'est une sacrée claque que les allemands viennent d'inflige à Maranello.
En contrepartie, à l'opposé du peloton, ce sont les Williams qui sont pitoyables. Le mot est fort, mais c'est la réalité. Plus proche des 107% que des voitures devant elles, il a suffi d'une dizaine de tours à Bottas pour revenir sur Russell, qui comptait déjà 1m22s de retard au 8e tour ! Pour info, le tour en course se fait environ en 1m26s pour les plus rapides. C'est une saison qui va être difficile et incroyablement longue pour le clan Williams, qui verra le produit de Sir Franck Williams mourir à petit feu..
La transition est toute faite pour parler de McLaren ! D'abord, les qualifications : très contrastées, où Lando Norris signe une incroyable 8e place, là où Sainz est éliminé en Q1. Ensuite, la course, plus difficile pour Norris dû à son manque d'expérience, et catastrophique pour Sainz qui, à l'habitude de Woking maintenant, termine sur le bas-côté, la voiture en flammes. Le moteur Honda avait bon dos tout de même non..? Ce même moteur Honda s'est montré impérial avec Red Bull, et monte sur le podium pour la première fois depuis belle lurette !
Enfin, la petite surprise du weekend c'est Antonio Giovinazzi. Il a été l'auteur d'une course très sale et dangereuse, là où ses mentors Kvyat et Magnussen reprennent la saison en douceur en faisant seulement quelques petits coups de volant. L'Italien s'est quant à lui permis de s'inventer une nouvelle piste composée exclusivement de chicanes dans les zones de freinages. Pierre Gasly s'est notamment retrouvé coincé derrière pendant de longs tours.. Pas sûr que ce soit comme ça que Giovinazzi gagne sa bataille à distance avec Mick Schumacher..
Qui a tout perdu ?
Ils ont été plusieurs à décevoir ce weekend. Pierre Gasly n'était à aucun moment dans le coup, Daniel Ricciardo a été malchanceux et n'a pas réussi à mettre toutes les chances de son côté, mais mon regard s'est surtout posé sur les Ferrari. Promis avant le début de la saison à une victoire d'entrée, ou du moins à un podium, ce n'est ni l'un, ni l'autre, que les hommes en rouge ramèneront en Italie. Il y a d'abord une grosse claque en qualifications, puis ensuite une course en demi-teinte avec une fin malheureuse quand Max Verstappen nous offre une sublime manœuvre pour éliminer Vettel et s'emparer de la 3e place. Bahreïn sera, comme l'an dernier, le lieu et le moment de remonter très vite et de claquer un gros temps en qualifications avant d'aller gagner !
Qui a tout gagné ?
Assez logiquement, c'est le vainqueur de ce Grand-Prix. Il signe un départ parfait, prend de l'avance et ensuite signe, bras à la portière, meilleur temps sur meilleurs temps. Valtteri Bottas s'est bien relevé de sa saison 2018 compliquée, où il n'a pas su gagner la moindre course. C'est un Bottas agressif dans ses paroles, serein dans son pilotage et sa stratégie, et rapide en piste qui était présent en Australie. Sera-t-il capable de tenir le rythme toute la saison ? J'en doutes, mais il peut me surprendre, et tous nous surprendre, et aller titiller le titre aux côtés de Lewis Hamilton et Sebastian Vettel.
En bref.
+ Bottas impérial.
+ Norris, rookie du weekend.
+ Les voitures se suivent ! -- Ricciardo et Grosjean toujours autant détestés par le tracé.
-- Gasly hors du coup.
-- Giovinazzi dangereux.